Alive in France (2016) Abel Ferrara

Pays de productionFrance
Sortie en France15 août 2018
Procédé image35 mm - Couleur
Durée79 mn
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Générique technique

RéalisateurAbel Ferrara
Assistant réalisateurAzzura Lugari
Société de production Bathysphère Productions (Paris)
ProducteurNicolas Anthomé
Producteur associéMichel Merkt
Producteur associéDounia Sichov
Directeur de productionAntoine Delahousse
Directeur de productionSoizic Perrodou
Distributeur d'origine Bathysphère Productions (Paris)
Directeur de la photographieEmmanuel Gras
CadreurClément Le Penven
Ingénieur du sonJulien Momenceau
Ingénieur du sonSilvia Moraes
Compositeur de la musique originaleJoe Delia
Compositeur de la musique originaleAbel Ferrara
Compositeur de la musique originalePaul Hipp
MonteurFabio Nunziata

générique artistique

Mia Bablalis(dans son propre rôle)
Anastasia Balan(dans son propre rôle)
Laurent Bechad(dans son propre rôle)
Richard Belzer(dans son propre rôle)
Philippe Bérard(dans son propre rôle)
Cristina Chriac(dans son propre rôle)
Joe Delia(dans son propre rôle)
PJ Delia(dans son propre rôle)
Abel Ferrara(dans son propre rôle)
Anna Ferrara(dans son propre rôle)
Paul Hipp(dans son propre rôle)
Dounia Sichov(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Alive in France immortalise un épisode qui, de toute évidence, importe à Abel Ferrara : la brève tournée qu’en 2016, à l’occasion d’une rétrospective de ses films à la Cinémathèque de Toulouse, il entreprit avec ses musiciens (Joe Delia, Paul Hipp et, pour les choeurs, sa propre compagne, Cristina Chiriac, ainsi que l’actrice et monteuse Dounia Sichov), des très select clubs Salò et Silencio de Paris au Metronum de la ville rose. Faute d’avoir pu se payer les chansons des Rolling Stonese, Ferrara entreprit, très tôt, de composer lui-même - pour partie, tout du moins - la bande originale de ses films. Répertoire dans lequel, en plus d’une poignée de chansons inédites, la tournée sus-citée et le film qui en témoigne piochent généreusement, couvrant 35 ans de filmographie, de Driller Killer à Welcome to New York (ses première et avant-dernière fiction en date) en passant par Bad Lieutenant, Nos funérailles et 4h44 : Dernier jour sur Terre. Certes, aucun film n’est tenu d’honorer les promesses de son dossier de presse, outil promotionnel dont les éléments de langage ne sont repris que par paresse, mais la perspective d’une tournée un tant soit peu "rocambolesque", où serait en somme restitué quelque chose du joyeux foutoir ferraresque, de ce sens de la scène et du "show en dépit de tout" (les difficultés, les dettes) qui irriguait notamment le très beau Go Go Tales, semblait aller de soi. D’autant plus que, si l’oeuvre musicale de Ferrara & Cie n’a rien de fondamental, elle figure, à l’adresse des aficionados, un prolongement de son travail de cinéaste : récits parlés-chantés, travaillés par le mal, empreints de renvois à la religion et flirtant ici et là avec la murder ballad ("Oh mama, mama, my hands are bleeding" : ces mots-là pourraient sortir d’un blues antédiluvien aussi bien que d’un album de Nick Cave), ils en sont l’émanation directe. Hélas, Alive in France s’apparente plus volontiers à une succession d’anecdotes. En l’absence du fidèle Schooly, bloqué aux États-Unis pour un problème de passeport, comment recruter un batteur sur place ? Faut-il passer une annonce ? À Toulouse, où un public semble-t-il épars (la cinéphilie contemporaine, peuple rare et d’une fidélité relative) assiste au concert, une spectatrice éméchée joue les groupies insistantes et suit Ferrara en coulisses. Un autre soir, une jeune fille, saoule elle aussi, interpelle Hipp ("C’est nul !") qui interprète, seul, le thème final de China Girl, le beau Midnight for You. Celui-ci lui répond à sa façon ("Ta mère criait un peu comme ça quand j’avais ma b... dans son c... Vous êtes un public incroyable et ta mère est une p... !"). En termes de "rocambolesque", on est à peu près au complet. Il est certes très sympathique de voir Ferrara en personne distribuer des flyers pour son concert du jour ("King of New York, c’est vous ?", lui demande une étudiante - "Yeah, acquiesce Ferrara : all this shit"...), prendre un plaisir palpable à filmer sa compagne et traîner avec ses musiciens. Il n’empêche qu’on est en droit de se sentir très moyennement concerné ; s’il ne s’était agi de Ferrara, une soirée diapo entre potes aurait sans doute fait la blague.
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