Synopsis
1992. Nicole Parmentier rencontre Éric Gobert dans la miroiterie de son oncle. Vingt-cinq ans plus tôt, il a assassiné son fils Olivier, alors âgé de 10 ans. Cherchant à comprendre son acte, elle l’a invité pour le confronter et tenter de faire la paix avec elle-même. De son côté, Éric a accepté le rendez-vous sur les conseils de son psychiatre. Nicole interroge Éric sur son enfance. Il lui raconte les remakes de films qu’il tournait avec son grand-frère Patrice, et dans lesquels il jouait toujours le rôle de la victime, physique comme morale. Éric raconte à Nicole comment son oncle le violait enfant, et comment ses parents, ayant souhaité une fille, le rejetaient constamment. L’accusant de chercher des excuses pour son acte, elle lui oppose sa propre enfance, miséreuse. À deux doigts d’arrêter l’entretien, Éric avoue avoir été également abusé par un groupe d’amis, puis par un notable. Il révèle avoir eu, en voyant le jeune Olivier à la colonie de vacances où il travaillait comme peintre, une pulsion lors d’une balade avec lui, et l’avoir tué parce qu’il criait. Nicole rejette cela, le voulant conscient et responsable de son acte. Éric admet son crime. Il espérait même que Nicole le tue. Sans famille, il est seul, comme Nicole, dont le mari l’a quittée, ainsi que son amant, plus tard, parce qu’elle ne voulait plus avoir d’enfant. Nicole brûle certains de ses vêtements et quitte la pièce, transfigurée, en promettant à Éric d’essayer de lui pardonner s’il se pardonne à lui-même.
© LES FICHES DU CINEMA 2018
