Impulso (2017) Emilio Belmonte

Pays de productionFrance ; Espagne
Sortie en France10 octobre 2018
Procédé image35 mm - Couleur
Durée85 mn
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Générique technique

RéalisateurEmilio Belmonte
ScénaristeEmilio Belmonte
Société de production Les Films de la Butte (Paris)
Coproduction Compagnie Danza Molina
Distributeur d'origine Jour2Fête (Paris)

générique artistique

Rocío Molina(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Le film d’Emilio Belmonte se propose de suivre le travail de la danseuse et chorégraphe de flamenco Rocío Molina durant la création de son récent spectacle Caída del Cielo, au Théâtre national de Chaillot. Molina est connue tant pour sa virtuosité que pour sa façon unique de bousculer la tradition et d’amener le flamenco vers une écriture résolument moderne, inattendue, étonnante. C’est précisément ce que ce documentaire tente de capter, au travers de nombreux moments de répétition mais également d’extraits d’improvisations en public, appelées "impulsos". On voit la danseuse travailler avec ses musiciens ("on travaille le rythme du flamenco comme de la pâte à pain", dit-elle), avancer dans son spectacle et, régulièrement, improviser dans différentes villes, à chaque fois changeant de décor, de costume, d’atmosphère. Quelques proches parlent d’elle : sa mère, qui est toujours bouleversée et effrayée lorsque sa fille danse, son directeur artistique... Le documentaire est aussi ponctué de bribes d’entretiens avec l’artiste, en voix off. Belmonte a particulièrement soigné l’esthétique de son film : l’image est belle, le cadre élégant, les mouvements d’appareil fluides. Molina est impressionnante, extrêmement expressive, puissante, terrible, et l’on comprend aisément la fascination qu’elle provoque chez les amateurs de danse et chez le réalisateur en particulier. Même pour le béotien, son art a quelque chose d’évident, de direct et de redoutablement cinégénique. On est très loin de l’image d’Épinal d’un flamenco rigide et tourné vers le passé. Cependant, le spectateur non initié pourrait souhaiter que quelques éléments de compréhension soient proposés à son intention. Par exemple, lorsque Rocío Molina parle de sa première "soleá" ("la danse de ma vie", dit-elle), il pourrait être utile de préciser de quoi il s’agit. De même, comment apprécier à sa juste valeur l’audace chorégraphique de Molina sans rien connaître des codes du flamenco traditionnel ? Le profane se voit ainsi mis en retrait, tenu à distance du coeur du film, faute d’une initiation minimale. On peut également regretter de ne pas entendre l’artiste quant à ses intentions pour ce nouveau spectacle. Qu’est-ce qui l’inspire ? De quoi veut-elle parler ? On aurait ainsi pu préférer des scènes de répétition moins nombreuses et plus longues. Tout va trop vite, on n’a pas le temps de voir véritablement la danse se créer. Impulso constitue sans doute un document important pour l’histoire du flamenco, et Emilio Belmonte a eu une riche idée de filmer Molina, mais pour un public lambda, le long métrage est un peu frustrant. On a le sentiment de rester toujours en lisière du sujet. Pourquoi ne pas avoir montré en longueur les toutes premières répétitions ? Pourquoi ne pas davantage expliquer le projet de Caída del Cielo ? Belmonte, tout à son admiration (bien légitime), laisse de côté des aspects pourtant intéressants de la création d’un spectacle, faisant le choix d’insister sur les scènes d’improvisations, où la danseuse excelle. Cela dit, le film se regarde avec plaisir, et ravira tout particulièrement les connaisseurs.
© LES FICHES DU CINEMA 2018
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Exploitation

Nombre de salles de sortie (Paris)2
Nombre d'entrée première semaine (Paris)1098
Nombre d'entrées première semaine (France)2377
Nombre de salles de sortie (France)9