Le Grand bal (2017) Laetitia Carton

Pays de productionFrance
Sortie en France31 octobre 2018
Procédé image35 mm - Couleur
Durée99 mn
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Générique technique

RéalisateurLaetitia Carton
ScénaristeLaetitia Carton
Société de production SaNoSi Productions (Maintenon)
ProducteurJean-Marie Gigon
Distributeur d'origine Pyramide Distribution (Paris)
Directeur de la photographieKarine Aulnette
Directeur de la photographiePrisca Bourgoin
Directeur de la photographieLaetitia Carton
Directeur de la photographieLaurent Coltelloni
Ingénieur du sonNicolas Joly
Ingénieur du sonFrançois Waledisch
MixeurJoël Rangon
MonteurRodolphe Molla

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Sortez les sarouels, les espadrilles et les robes à fleurs. Chaque été, à Gennetines, dans l’Allier, se tient le Grand Bal de l’Europe. Un festival dédié aux danses traditionnelles, où se retrouvent environ 2000 passionnés. Au programme : des ateliers le jour et des soirées qui, sous plusieurs chapiteaux, invitent à danser jusqu’au bout de la nuit aux rythmes des mazurkas, bourrées, gavottes, pizzicas et autres danses, à deux ou en groupe. Une manifestation à laquelle se rend chaque année la réalisatrice de ce documentaire, Lætitia Carton, comme chez elle dans ce microcosme, rendez-vous d’habitués, jeunes et vieux, surtout des femmes, qui pendant dix jours vivent, pensent, parlent, de danse populaire. Des intervenants et des musiciens de toute l’Europe viennent faire partager leur savoir. La réalisatrice suit les festivaliers depuis le premier jour, frais et pimpants. Le Grand Bal est une expérience physique : on y dort peu, de préférence l’après-midi dans l’herbe ou dans un des nombreux hamacs, on participe à la vie en communauté. Certains restent éveillés jusqu’à 5 heures du matin, quand les "boeufs" prennent fin. Ici, on apprend puis on se lâche... ou pas. Car la grande qualité de ce film, c’est qu’entre deux séquences de danse et de joie collective, des moments de partage - où le bonheur se lit sur tous les visages, où le spectateur n’a qu’une envie, se jeter dans la ronde -, on y montre les gens qu’on n’invite pas. Lors d’une conversation, des jeunes expliquent qu’ils fuient les mauvais danseurs. L’un d’eux raconte qu’il lui a fallu cinq ans avant de se sentir à l’aise sur la piste. À une causerie, des femmes expliquent qu’elles ont parfois été gênées par le comportement de leurs partenaires. Des jeunes gens expliquent leur bonheur d’avoir pu danser avec des femmes beaucoup plus âgées. Le désir, celui d’être touché, pris dans les bras, accompagné, s’invite forcément dans ce rapprochement des corps sublimé par la caméra. Et avec lui la douleur d’être exclu ou jugé. Elle s’effacera dans le tourbillon de sentiments des danses collectives, elle s’abandonnera dans la musique, la fête. On vit ici plus intensément qu’ailleurs, ce que parvient remarquablement à montrer la réalisatrice, dont la voix off accompagne le spectateur, et qui explique sa démarche, son coup de foudre, il y a quelques années, pour le "bal trad", sa passion depuis pour cette rencontre des corps et des coeurs dans un même élan. Elle y saute à pieds joints, on hésite encore. Tellement de joie, c’est presque suspect. N’empêche. Le Grand bal est une formidable publicité pour la transmission des danses et des musiques populaires européennes, comme lieux d’échanges culturels. Le film avait bénéficié d’une exposition idéale à Cannes, sur le Cinéma de la plage, en plein air : l’occasion de faire venir des dizaines de danseurs et de musiciens de toute l’Europe, de redonner vie au bal traditionnel en le dépoussiérant de son image un peu vieillotte.
© LES FICHES DU CINEMA 2018
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Exploitation

Nombre de salles de sortie (Paris)6
Nombre d'entrée première semaine (Paris)2841
Nombre d'entrées première semaine (France)17692
Nombre de salles de sortie (France)47