L'Enfance d'un maître (2017) Jeanne Mascolo de Filippis, Bruno Vienne

Pays de productionFrance
Sortie en France21 novembre 2018
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
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Générique technique

RéalisateurJeanne Mascolo de Filippis
RéalisateurBruno Vienne
ScénaristeMichel Fessler
ScénaristeBernard Mathier
Auteur de l'oeuvre originaleSnafu Wowkonowiczd'après une idée
Société de production Mona Lisa Production (Lyon)
Société de production Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma (Villeurbanne)
Producteur déléguéThierry Berrod
Producteur exécutifPierre-François Gaudry
Directeur de productionFrançoise Rattier
Directeur de productionHermès Garanger
Distributeur d'origine Gebeka Films (Lyon)
Directeur de la photographieBruno Vienne
Directeur de la photographieThibaut Richard
Directeur de la photographieXavier Arpino
Directeur de la photographieJean-Pierre Rivalain
Directeur de la photographieJulien Berrod
Directeur de la photographieRomain Garel
Directeur de la photographieChristian Gaume
Ingénieur du sonPatrick Blache
MixeurChristophe Foulon
Compositeur de la musique originaleVenceslas Catz
MonteurCharlotte Teillard d'Eyry
MonteurLéonore Desuzinges
RégisseurSnafu Wowkonowicz

générique artistique

Christian Gonon(la voix du narrateur)

Bibliographie

Synopsis

"Je ne prie pas. Je me suis fait confiance. Tout le monde peut le faire". Ainsi s’exprime Kalou Rinpoché, né en 1990 à Darjeeling en Inde, maître lama et "premier des héritiers de huit lignées de bouddhisme tibétain car Tulkou (réincarnation) de Kyabe Kalou Rinpoché mort en 1989". Sur le plan formel, le travail paraît simple : changements de format d’image pour coller aux époques, magnifiques plans du Tibet et des cérémonies, alternance d’interviewes (Kalou lui-même, sa mère, Hermès, sa fidèle amie et assistante depuis l’enfance). On craint une espèce de Little Buddha (Bernardo Bertolucci, 1993) documentarisé. Seulement voilà, Bruno Vienne et Jeanne Mascolo de Filippis l’ont suivi vingt-cinq ans durant. Cette durée et leur talent joints à un savant montage, confrontant, tout en semblant les fondre, les interventions de cet homme modeste et authentique aux images de son enfance, entre instants d’intimité et moments de ferveur des fidèles, en font une oeuvre d’une rare et saine profondeur. Émaillé de brèves incursions pédagogiques sur les fondamentaux du bouddhisme, le récit est fractionné en discrètes thématiques autour de ses questionnements d’adulte, au fil chronologique de sa naissance, de son ascension, de sa première confrontation à la mort - celle de son père et mentor quand il avait 8 ans -, de sa retraite spirituelle à 14 ans. Et ses réflexions interrogent rien moins que l’identité, la foi, la responsabilité et la réincarnation. Comment construire sa destinée à partir de celle qu’on vous a imposée ? "Je n’ai rien demandé. Je ne voulais pas devenir célèbre. Ça m’est tombé dessus comme ça". Comment s’émanciper d’un conditionnement voulu par une caste au nom de la tradition ? "On fait de nous un robot dénué d’émotion", regrette-t-il avec une confondante sincérité, racontant comment, enfant, on lui interdisait de poser sa tête sur les genoux de sa mère (toucher une femme étant prohibé), ou encore comment son tuteur le frappa à 8 ans pour avoir rêvé qu’il se mariait. "En quoi est-ce mal, la famille ?", s’insurge-t-il. Quant à la réincarnation, c’est devant le jeu vidéo Call of Duty - où "elle est plus rapide" - qu’il avoue... ne pas y croire ! Insert inattendu : Richard Gere expliquant avoir choisi le bouddhisme car il n’y a pas de Dieu créateur, ce qui rend chacun responsable devant l’éternité. Et de fait, préférer la responsabilité à la culpabilité inculquée par la religion, l’authenticité aux ambitions et faux-semblants (son ancien secrétaire faillit l’assassiner, furieux d’avoir été évincé au profit d’un plus jeune, mieux intégré à notre époque), la tolérance à la pureté impossible à atteindre... sont quelques-unes des professions de foi inouïes de cet être de spiritualité doué d’une acuité de conscience exceptionnelle qui nous enthousiasme et nous émeut par ses doutes, sa recherche, sa simplicité et son humour. Il a même des accents de Shylock quand il "révèle" manger, boire, déprimer, se reposer comme tout le monde. "Il faut vivre sa vie en famille ou seul, riche ou pauvre. Il nous faut de la compassion car nous en avons besoin pour apporter la paix dans le monde" conclut-il. Indubitablement, Kalou Rinpoché est homme de bien : un mensch.
© LES FICHES DU CINEMA 2018
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)798
Nombre de salles de sortie (Paris)2
Nombre d'entrée première semaine (Paris)454
Nombre d'entrées première semaine (France)2208
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)8574
Nombre de salles de sortie (France)13