Un lien qui nous élève (2018) Oliver Dickinson

Pays de productionFrance
Sortie en France13 mars 2019
Procédé image35 mm - Couleur
Durée88 mn
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Générique technique

RéalisateurOliver Dickinson
ScénaristeOliver Dickinson
Société de production Les Films de l'Anse
Distributeur d'origine Les Films de l'Anse
Directeur de la photographieOliver Dickinson
Ingénieur du sonOliver Dickinson
MonteurOliver Dickinson

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Bien loin des techniques industrielles de l’élevage intensif, un peu partout en France, des hommes et des femmes entretiennent un autre rapport avec leur cheptel. Une prise en compte de l’animal dans sa singularité, ses besoins, sa qualité de vie s’impose à eux. Car, à force d’automatisation, l’homme est en train de perdre le contact avec lui. Avant qu’il ne finisse dans notre assiette, pendant que nous en consommons les produits, il fait l’objet de toutes les attentions de leurs propriétaires. En général les troupeaux sont modestes, afin de garder le contact avec chaque bête ; les soins, la traite s’opèrent sans recours à une quelconque machinerie. Certains de ces éleveurs le sont devenus par vocation, par rejet de l’élevage industriel, par choix radical d’un nouveau mode de vie. Que ce soit en Bretagne, dans le Tarn, en Vendée, ils évoquent à chaque fois la nécessité économique et la richesse spirituelle de l’échange avec leurs cochons, chevaux, vaches, ou brebis. L’attachement à chacune de leurs bêtes est manifeste. Elles portent un nom, sont prises en charge tout au long de leur vie, même après que leur pi s’est tari. Elles peuvent alors profiter d’une retraite heureuse après des années de labeur. Ces paysans sont donc fiers des produits qu’ils proposent, le bien-être animal augmentant la qualité du produit. Car il y a aussi une dimension militante dans cette façon d’appréhender le vivant. Retrouver effectivement ce lien qui unit l’homme au monde animal. Promouvoir une manière de se nourrir plus responsable. En allant à la rencontre de ces fermes à taille humaine, le réalisateur Oliver Dickinson s’attache à nous montrer comment s’incarne cette relation entre bergers, fermiers, paysans et leurs bêtes. Les mots sont doux, les caresses, nombreuses. Dans un cadre bucolique, les intervenants touchent par la sincérité de leur propos, l’authenticité de leurs échanges avec ces êtres. Et ils nous mettent, nous consommateurs, face à nos responsabilités. Par nos choix d’achats, nous pouvons encourager la généralisation de ces pratiques. Mais si le film est éloquent, sans forcer sur ses arguments, il développe une seule et même idée durant une heure et demie, ce qui, à la longue, devient un peu monotone. En refusant d’y insérer des images des horreurs imputables à l’autre technique d’élevage, le film crée une bulle, un havre de paix où humains et animaux vivent en totale harmonie. Le film finit logiquement par peiner à avancer, faute de carburant dialectique (l’industrie a quand même permis qu’une grande partie de l’humanité ne crève pas de faim), de contrechamp grinçant (n’y a-t-il pas un prix à payer pour mener cette vie ?), ou d’approche critique (le bio peut-il nourrir le monde ?). Le spectateur se retrouve alors plutôt invité à acquiescer qu’à faire la part des choses devant ce qui lui est montré, ce qui n’est pas un moyen très efficace pour maintenir son attention. Tout en approuvant le plaidoyer, il ne peut s’empêcher, à force de bonheur champêtre, de se laisser aller à compter les moutons.
© LES FICHES DU CINEMA 2019
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Exploitation

Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre d'entrée première semaine (Paris)97
Nombre d'entrées première semaine (France)97
Nombre de salles de sortie (France)1