L'Oeuf dure (2018) Rémi Lange

Pays de productionFrance
Sortie en France28 août 2019
Procédé image35 mm - Couleur
Durée113 mn
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Générique technique

RéalisateurRémi Lange
Assistant réalisateurVassia Chavaroche
Assistant réalisateurPhilippe Barassat
Société de production Les Films de l’Ange
ProducteurRémi Lange
ProducteurHervé Chenais
Distributeur d'origine Destiny Films (Clichy)
Directeur de la photographieRémi Lange
Directeur de la photographieAdriano Dafy
Directeur de la photographieFrançoise Julien-Cordelier
Ingénieur du sonRémi Lange
Ingénieur du sonAdriano Dafy
Ingénieur du sonFrançoise Julien-Cordelier
MixeurDidier Blasco
Compositeur de la musique originale Les Dupont
Compositeur de la musique originaleBoubaker Aïba
Compositeur de la musique originaleJean-Pierre Stora
Compositeur de la musique originalePhilippe Mendelsohn
Compositeur de la musique originaleThomas Polly
MaquilleurVirginie Nini
MonteurRémi Lange
MonteurThierry Derocles
MonteurHervé Millet
MonteurDavid Chhouy

générique artistique

Adriano Dafy(Dino)
Magali Le Naour-Saby(Magali)
Rémi Lange(Rémi)
Antoine Janot(un homme du casting)
Vassia Chavaroche(un homme du casting)
Karim Rollamallah(un homme du casting)
Kathy Le Naour-Saby(la copine de Magali)
Jérôme-Ramses Garcia de la Torre(la productrice)
Aly Ibrahim Nagarba(Alex, le voisin)
Floriane Vogel(une lesbienne)
Sandrine Nicolas(une lesbienne)
Galléa(une lesbienne)
Hélène Bussière(une lesbienne)
Véronique Landolfini(une lesbienne)
Karlyn So(une lesbienne)
Eve Bitoun(une lesbienne)
Ivan Mitifiot(dans son propre rôle)
Emilie Cordelier(dans son propre rôle)
Françoise Julien-Cordelier(dans son propre rôle)
Jacques Lange(dans son propre rôle)
Thérèse Lanfranca(dans son propre rôle)
Philippe Barassat(dans son propre rôle)
William Rotoandronjanahary(dans son propre rôle)
Jean-Christophe Bouvet(dans son propre rôle)
Rémi Mestre(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Après le très bon film de fiction Le Chanteur, drame musical inspiré de la vie de son acteur principal Thomas Polly, Rémi Lange revient à son journal filmé avec ce troisième volet, vingt ans après Les Yeux brouillés. Lange commence son film en présentant ses deux caméras HD. Fini donc le ronronnement caractéristique du Super 8, finies aussi les prises s’interrompant brutalement faute de pellicule. Ce n’est pas le seul changement auquel L’oeuf dure nous confronte. Lange annonce qu’il ne se filmera pas, qu’il ne se supporte plus, que son corps de 48 ans est devenu monstrueux. Il dit aussi en avoir assez du commerce des hommes, et préférer celui des rats pointant leurs museaux entre les roches des calanques marseillaises. Marre aussi de l’amour. Plus envie de vivre avec quelqu’un. Jusqu’à ce casting qu’il organise afin de trouver l’acteur principal de son prochain film de fiction. Ainsi fait-il la connaissance de Dino, pas encore 18 ans, qui bientôt lui déclare sa flamme. C’est donc reparti : le journal, l’amour, les crises... Lange accepte finalement de figurer à l’image. S’il n’est plus le jeune homme d’Omelette , il a gardé cette voix de gamin si touchante. On assiste avec bonheur à l’idylle naissante des deux hommes. Aux côtés de Dino, Lange semble redécouvrir la joie. Arrive le jour où le jeune homme fait part de son désir d’enfant. Pas simple pour le bientôt cinquantenaire. Il se laisse pourtant convaincre. Reste à trouver la mère... Une fois de plus, le journal de Lange épouse curieusement les contours d’un film de fiction. L’auteur se pose la question depuis son premier long métrage : dans quelle mesure provoque-t-il des péripéties, des conflits, des rebondissements dans sa vie réelle pour que son journal soit plus narratif, intéressant, émouvant ? À cette question récurrente depuis Omelette , s’en ajoute une nouvelle : qu’est-ce qui est vrai, et qu’est-ce qui est joué, reconstitué ? Il semble que beaucoup de scènes soient "rejouées", improvisées d’après de véritables événements. La frontière entre fiction et journal est de ce fait plus que jamais floue, voire inexistante. Ne précisant jamais quel est le statut des scènes que nous voyons, Lange joue un jeu dangereux. Reconnu pour la brutale honnêteté de ses deux premiers journaux filmés, le rapprochant de la démarche d’un Hervé Guibert, il flirte aujourd’hui avec une autofiction ambiguë. Le fait d’avoir deux caméras n’apporte pas grand-chose à son propos, et a tendance à renforcer cette impression de fiction, de reconstruction. On pourrait objecter que si le film est bon, au fond, où est le problème ? La première partie du film est très réussie. C’est sans doute la plus brute, la plus "vraie". Elle a cette fraîcheur et cette vraie-fausse candeur que l’on aime chez Lange. La deuxième est moins heureuse. Le face-à-face entre Rémi et la potentielle mère de son enfant s’étire en longueur et ne sonne pas toujours juste. Cet oeuf dure n’a donc pas la force des deux précédents chapitres. Sa composante fictionnelle nuit à l’impact del "oeuvre, voire, peut-être, à son intégrité. Demeurent de très belles séquences, pleines de soleil et d’amour, entre les deux hommes.
© LES FICHES DU CINEMA 2019
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Exploitation

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