Une joie secrète (2018) Jérôme Cassou

Pays de productionFrance
Sortie en France11 septembre 2019
Procédé image35 mm - Couleur
Durée70 mn
>> Rechercher "Une joie secrète" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurJérôme Cassou
Société de production Le Prix de l’essence (France)
ProducteurJeanne Alechinsky
Distributeur d'origine JHR Films (Paris)
Directeur de la photographieJérôme Cassou
MixeurBruno Courtin
Compositeur de la musique originale Cézame Music Agency (Paris)
Compositeur de la musique originale Theo Lawrence and The Hearts
ChorégrapheNadia Vadori-Gauthier
MonteurJérôme Cassou

générique artistique

Nadia Vadori-Gauthier
Jeanne Alechinsky
Isabelle Duthoit
Christophe Martin
Roland Huesca
Daniel Larrieu
Thomas Bleton
Louise Buléon Kayser
Juliet Doucet
Myriam Jarmache
Simon Peretti
Margaux Amoros
Damien Dos Santos
Lucas Hérault
Theo Lawrence
Katia Légeret-Manochhaya

Bibliographie

Synopsis

Connu pour ses captations en multi caméras de spectacles vivants pour la télévision ou le web (concert de Pierre Henry Messe pour le temps présent , Philippe Torreton dans Cyrano de Bergerac , notamment), Jérôme Cassou est également connu pour son goût pour la danse (Pina Bausch ou Blanca Li lui ont demandé de filmer, en scène, certaines de leurs chorégraphies). On comprend dès lors pourquoi le réalisateur s’est tourné vers Nadia Vadori-Gauthier, et a entrepris de faire découvrir au public le projet original de cette dernière : Une minute de danse par jour. Suite à l’attentat de Charlie Hebdo en janvier 2015, puis à ceux survenus quelques mois plus tard, la chorégraphe, docteure en sciences des arts formée à la danse, a décidé, à sa manière, de résister à la barbarie en postant chaque jour, sur les réseaux sociaux, une vidéo d’une minute de danse. "Je danse comme on manifeste, pour oeuvrer à une poésie vivante", confie-t-elle dans Une joie secrète , tout en citant Nietzche avec malice...Et que l’on estime perdue toute journée où l’on n’aura pas dansé au moins une fois ... Elle a tourné ainsi des centaines de vidéos dans le monde entier. Avec la France pour cadre, le réalisateur suit, caméra à l’épaule, l’artiste en action. Dans des espaces publics ou privés, quelles que soient les saisons et les heures, en milieu urbain (métro, gare, passage clouté, parking souterrain, laverie, Trocadéro, Concorde, Hôtel de ville...) ou en forêt de Fontainebleau, dans la jungle de Calais, au palais de justice de Bobigny ou sur une plage normande, Nadia danse avec ou sans son collectif de danseur."La ville en feu". Elle danse avec et pour ceux qu’elle croise : des passants, une boulangère, des ouvriers des travaux publics, des apprentis en métallurgie, des artistes, un tétraplégique ou un SDF. En accompagnant ces fulgurances éphémères, la caméra, mobile, en plan serré, entre dans la danse, se plaçant parfois au plus près du mouvement. Elle s’immisce dans la foule, et s’approche d’anonymes qui l’accompagnent. Elle capte avec gourmandise l’énergie qui se dégage de cette experte en improvisation aux tenues vestimentaires excentriques, ainsi que sa joie à faire partager ces minutes de poésie avec le spectateur, le tout baigné par son humour décalé. Mais le processus poétique d’intervention urbaine de Nadia Vadori-Gauthier n’est pas seulement chorégraphique ; il témoigne aussi de son engagement politique nourri par des penseurs, tels Guattari, Deleuze, Spinoza ou Artaud. Jérôme Cassou monte un panel étonnant de vidéos de Nadia dansant sa minute lors de manifestations : attentat d’Orlando ou du Bataclan, Journée internationale des femmes, défense de la Tchétchénie, lutte contre les violences sexuelles... La séquence sur la manifestation des Gilets Jaunes est particulièrement saisissante : Nadia dansant courageusement dans les fumées des gaz lacrymogènes parmi les manifestants, et le lendemain sur une carcasse de voiture brûlée, ou encore sur une grille du Sénat mise à terre. Le documentaire suscite l’empathie pour cette artiste solaire dont le sourire, la détermination et la relation spontanée aux autres font l’héroïne d’un film immersif et dynamique réussi.
© LES FICHES DU CINEMA 2019
Logo

Exploitation

Nombre de salles de sortie (Paris)4
Nombre d'entrée première semaine (Paris)367
Nombre d'entrées première semaine (France)1682
Nombre de salles de sortie (France)43