Quelle folie (2018) Diego Governatori

Pays de productionFrance
Sortie en France02 octobre 2019
Procédé image35 mm - Couleur
Durée87 mn
>> Rechercher "Quelle folie" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurDiego Governatori
ScénaristeDiego Governatori
Société de production Les Films Hatari (Paris)
Coproduction Le Studio Orlando (Paris)
Producteur déléguéMichel Klein
Distributeur d'origine New Story (Paris)
Directeur de la photographieDiego Governatori
Ingénieur du sonPierre Bariaud
Ingénieur du sonEmmanuel Bonnat
MixeurMatthieu Deniau
MonteurDiego Governatori
MonteurJulie Duclaux

générique artistique

Aurélien Deschamps

Bibliographie

Synopsis

Aurélien, un jeune autiste, tente d’expliquer ses problèmes au quotidien. Le film démarre en pleine nature. Les rochers dessinent le paysage géométrique du désert des Bardenas Reales, parsemé d’éoliennes. En marchant, Aurélien parle à Diego, le réalisateur, qui le filme de dos. On écoute ce que dit Aurélien à son ami, mais en regardant la plupart du temps des gros plans montrant l’arrière de sa tête qui envahit la surface de l’écran. Sa parole est hachée, tantôt il s’arrête, tantôt il est perdu. Le spectateur est alors obligé de l’écouter sans voir ni son visage ni le paysage. Par ailleurs, le cadrage manque de stabilité à cause de la caméra à l’épaule. La seule chose fixe est le regard sur Aurélien, et le réalisateur nous impose sa propre intimité avec lui. La mise en scène est centrée sur lui. Cela commence dès la première scène qui montre, en gros plan, le sol, sur lequel rien ne se passe. Mais si on y prête attention, on peut voir des variations subtiles dans les nuances de l’éclairage. Quelques secondes après, nous est montrée la nature en temps accéléré. C’est alors seulement que l’on comprend que le plan précédent aussi était accéléré. En même temps, le bruit ambiant, celui des éoliennes, est mis en avant. Cette technique est de nouveau utilisée quand Aurélien dit, alors qu’il marche en ville, que le bruit urbain ordinaire l’angoisse. Tout cela crée donc une vision déformée de la nature, une métaphore de l’autisme. Cependant, Aurélien n’arrive pas à expliquer ce qu’il ressent. Lorsqu’il ne peut pas trouver ses mots, le réalisateur l’aide à continuer. Ce qui est clair, ce n’est pas ce qu’il raconte mais plutôt qu’il n’arrive pas à expliquer ce qu’il pense, et que le réalisateur veut l’écouter et transmettre cela aux spectateurs. Ce focus exclusif est brisé par la folie du festival, la fête de San Fermin à Pampelune. Des personnes de toutes nationalités s’amusent en buvant, en parlant et en dansant. Aurélien, tout de noir vêtu, traverse cette foule où chacun est habillé d’un t-shirt blanc et d’une écharpe rouge. Certains festivaliers regardent Aurélien et parfois s’adressent à lui parce qu’il est filmé. Pourtant, il y a un tel écart d’humeur entre Aurélien et les gens immergés dans cette ambiance festive qu’ils ne peuvent pas communiquer aisément avec lui. À ce moment-là, la caméra alterne entre Aurélien et l’atmosphère de la fête autour de lui. Le bruit, la foule, tout cela le fatigue. Il s’éloigne de la fête et fait une pause dans une petite rue tranquille. Ici, il retrouve son aise pour expliquer ses problèmes autistiques. Quelle est la réalité perçue par les autistes ? Pourquoi la communication des autistes avec les autres est-elle si difficile ? En montrant des exemples, Aurélien illustre bien à quel point les autistes ont des difficultés pour parler, pour communiquer, et pour vivre. En même temps, la folie de la fête atteint son paroxysme, Ils retournent finalement à la nature : un espace à la fois solitaire et intime pour eux.
© LES FICHES DU CINEMA 2019
Logo

Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)1332
Nombre de salles de sortie (Paris)2
Nombre d'entrée première semaine (Paris)651
Nombre d'entrées première semaine (France)2613
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)3996
Nombre de salles de sortie (France)12