The Biggest Little Farm (2018) John Chester

Tout est possible

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France09 octobre 2019
Procédé image35 mm - Couleur
Durée91 mn
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Générique technique

RéalisateurJohn Chester
ScénaristeJohn Chester
ScénaristeMark Monroe
Société de production Farmlore Films
ProducteurJohn Chester
ProducteurSandra Keats
Producteur déléguéLaurie David
Producteur déléguéErica Messer
Producteur déléguéPaul Gurinas
Producteur déléguéJessica Gurinas
Distributeur d'origine Le Pacte (Paris)
Compositeur de la musique originaleJeff Beal
MonteurAmy Overbeck

générique artistique

Cyril Dion(la voix française du narrateur)

Bibliographie

Synopsis

Pour faire prendre conscience à leurs contemporains qu’une agriculture raisonnée, dans laquelle la biodiversité est un moteur plus qu’un frein, John Chester, réalisateur américain de documentaires animaliers, et sa femme, Molly Chester, cuisinière spécialisée dans l’utilisation de produits organiques, quittent leur appartement de Santa Monica pour se lancer dans l’agriculture biodynamique. N’y connaissant rien, ils font appel à Alan York, spécialiste du sujet. Le documentaire que signe ici John Chester présente les huit années de doutes et de dur labeur que le couple va traverser avant de réussir à tirer profit de ce que la nature a à leur offrir, et à faire de leur ferme un modèle du genre. Alors que les États-Unis peinent encore à réaliser que la monoculture extensive est un cauchemar environnemental, force est d’admettre que le message que porte ce film est salutaire. Cependant, du point de vue cinématographique, outre les prises de vue animalières parfaitement maîtrisées, toutes les ficelles lacrymales sont utilisées pour tenter de toucher le public. Dès le préambule, John Chester cherche ainsi à créer une tension superficielle en partant d’une situation qui sera évacuée en fin de film, mais qui, dans l’intervalle, aura totalement disparu. La volonté des Chester de quitter la ville, justifiée par l’amour qu’ils portent à leur chien (sic), ne fait que rendre le propos plus mièvre, plus personnel, et donc moins universel que ce vers quoi le film devrait tendre. Plus tard, l’omniprésente voix off du réalisateur s’appesantira un long moment sur la mort d’Alan York. Ce sujet, qui devient par la suite récurrent, concerne une fois encore davantage les Chester que les spectateurs, qui à ce stade s’intéressent plutôt aux difficultés pratiques que les agriculteurs rencontrent qu’à leurs états d’âme. Si le documentaire se noie donc dansses propres larmes, à grand renfort de musiques tantôt entraînantes, tantôt neurasthéniques, il présente cependant un cheminement pédagogique intéressant. En effet, la réintroduction d’espèces animales et végétales au sein de la ferme s’accompagne toujours de nouvelles difficultés, qui, une fois dépassées, se traduisent par l’acquisition d’une nouvelle force pour leur agriculture et leur écosystème. Parmi les nombreux exemples que les Chester présentent, on citera les attaques de coyotes, qui tuent les poules par dizaines ; les coyotes, une fois canalisés, se rabattent alors sur des rongeurs dont la surreprésentation détruit les systèmes racinaires des arbres fruitiers. Si le manichéisme est de mise dans le traitement des émotions humaines, le réalisateur démontre que la nature n’a pas besoin de s’imposer de règle de bienséance pour trouver sa voie. Là se situent le vrai sujet et la vraie force du film, plus que dans les doutes et les déceptions des protagonistes. Si le film peinera à convaincre le public le plus pessimiste sur les sujets du réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité, il offrira aux amateurs de happy end une once d’espoir : cette démarche en vaut une autre.
© LES FICHES DU CINEMA 2019
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Exploitation

Nombre de salles de sortie (Paris)15
Nombre d'entrée première semaine (Paris)3609
Nombre d'entrées première semaine (France)16749
Nombre de salles de sortie (France)73