XY Chelsea (2018) Tim Travers Hawkins

XY Chelsea

Pays de productionGrande-Bretagne ; Etats-Unis
Sortie en France30 octobre 2019
Procédé image35 mm - Couleur
Durée92 mn
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Générique technique

RéalisateurTim Travers Hawkins
ScénaristeMark Monroe
ScénaristeTim Travers Hawkins
ScénaristeEnat Sidi
Société de production BFI Film Fund
Société de production Pulse Films
ProducteurJulia Nottingham
ProducteurThomas Benski
ProducteurLucas Ochoa
ProducteurIsabel Davis
Producteur exécutifLaura Poitras
Producteur exécutifCharlotte Cook
Producteur exécutifVinnie Malhotra
Producteur exécutifChristos V. Konstantakopoulos
Directeur de productionLaura Lawrence
Distributeur d'origine Septième Factory Distribution (Strasbourg)
CadreurZachary Shields
Compositeur de la musique originaleJehnny Beth
Compositeur de la musique originaleJohnny Hostile
Directeur artistiqueKatie Yarhouse
DécorateurKain Kaminski

générique artistique

Chelsea Manning(dans son propre rôle d'activiste)

Bibliographie

Synopsis

Premier long métrage documentaire du cinéaste britannique Tim Travers Hawkins, après la réalisation de plusieurs courts métrages d’animation, XY Chelsea est le portrait intime et public de l’ancienne analyste militaire Chelsea Manning, condamnée à 35 ans de prison en 2013 pour avoir divulgué à Wikileaks des milliers de documents confidentiels sur les agissements de l’armée des États-Unis en Irak. Le film commence à suivre son histoire dès 2017, quand Barack Obama commue sa peine et que Chelsea sort de prison en révélant sa nouvelle identité : née Bradley Edward Manning, la lanceuse d’alerte a déclaré, au lendemain de son arrestation, être une personne transgenre et, pendant les années d’emprisonnement, a obtenu le permis d’entamer les démarches pour devenir une femme. En mêlant des photos d’archives et des entretiens avec Chelsea et les personnes qui se sont battues pour sa libération, le réalisateur parvient à nous entraîner dans son histoire, de son enfance marquée par une situation familiale difficile jusqu’au moment où, encore très jeune, elle rejoint l’U.S. Army en Irak. C’est ainsi que, peut-être un peu naïvement - comme elle l’écrit elle-même dans la reproduction d’un de ses mails au début du film - Chelsea prend la décision que sa vie changera : elle transmet à Wikileaks les documents qui témoignent des bavures commises par l’armée américaine, notamment les photos des conditions de détention inhumaines dans la prison d’Abou Ghraib et la vidéo d’un raid aérien titrée Collateral Murder . Cette dernière, partagée sur internet par Wikileaks en 2010, assume, dans le corps du film, l’aspect d’un inquiétant jeu vidéo : le format serré capture notre regard, nous ne pouvons pas nous empêcher de suivre le viseur sans pitié qui a causé la mort d’un groupe de civils à Bagdad. Ces images, imprégnées d’une atroce vérité, et qui dans le même temps semblent si irréelles à l’écran, nous conduisent à réfléchir sur l’absurdité de la guerre, qui annule toute forme d’humanité en réduisant les individus à de simples exécutants et cibles. Une même absurdité est perceptible à l’écoute du récit de Chelsea, quand elle parle de ses années de détention dans des conditions affreuses - lesquelles, en plus des difficultés du traitement hormonal, ont amené l’ex-militaire à plusieurs tentatives de suicide. En restant toujours très près d’elle, en privilégiant les gros plans, Travers Hawkins parvient, via des images d’une beauté hypnotique, à sonder en profondeur une personnalité très complexe, tout à la fois forte et fragile, qui affirme ne pas être une héroïne et avoir agi guidée simplement par sa conscience. Dans le sillage du Citizenfour de Laura Poitras, le portrait intime d’un lanceur d’alerte se mêle donc à l’affaire publique - pour autant le récit de XY Chelsea tourne surtout autour de l’identité de la protagoniste et du personnage médiatique qu’elle est devenue après sa libération. Une histoire - celle d’une liberté encore une fois niée - qui se poursuit au-delà du documentaire, Manning ayant été à nouveau emprisonnée en 2019 pour avoir refusé de témoigner lors du procès du fondateur de Wikileaks, Julian Assange.
© LES FICHES DU CINEMA 2019
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Exploitation

Nombre de salles de sortie (Paris)2
Nombre d'entrée première semaine (Paris)572
Nombre d'entrées première semaine (France)687
Nombre de salles de sortie (France)6