Wonder boy, Olivier Rousteing, né sous X (2018) Anissa Bonnefont

Pays de productionFrance
Sortie en France27 novembre 2019
Procédé image35 mm - Couleur
Durée99 mn
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Générique technique

RéalisateurAnissa Bonnefont
ScénaristeAnissa Bonnefont
Société de production Stella Maris Pictures (Paris)
Société de production Box Fish Productions (Vexin-sur-Epte)
Coproduction Sultan Films (London)
ProducteurAnissa Bonnefont
CoproducteurHamad F. Sultan Aleisa
Producteur exécutifEve Brémond
Distributeur d'origine Alba Films (Paris)
Directeur de la photographieThomas Brémond
Ingénieur du sonLaurent Cercleux
MixeurGuillaume Le Braz
Compositeur de la musique originaleYndi Da Silva
MonteurGuerric Catala
RégisseurErtan Kaya

générique artistique

Olivier Rousteing(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Il y a des situations qui vous déchirent. Au milieu de ce documentaire, tout à coup, Olivier Rousteing se met à pleurer, submergé alors qu’il essaie vainement de se reprendre. Devant lui, quelques feuillets, et une employée de la Ddass qui l’accompagne tandis qu’il prend connaissance de son dossier. L’iconique styliste des stars, devenu à seulement 25 ans directeur artistique de la maison Balmain dont il a décuplé le chiffre d’affaires et qui court les défilés de luxe, est né sous X en 1985. Il a depuis quelques mois entrepris d’essayer de retrouver sa mère, accompagné par la réalisatrice Anissa Bonnefont, devenue pendant ces deux ans son amie et confidente. "Plus je sais où je vais, plus j’ai besoin de savoir d’où je viens", confie-t-il à la caméra. Après plusieurs appels, il a su qu’il y avait "quelque chose" dans le dossier. Ce jour de décembre, il entrevoit ses origines : une mère somalienne âgée de seulement 14 ans quand elle tomba enceinte, un père éthiopien de dix ans son aîné. Olivier ne saura pas s’il y avait de l’amour entre ses parents biologiques, mais il l’imagine, cette adolescente trop mince pour accoucher par voie naturelle et dont l’état avait été caché à sa fratrie. Et il fond en larmes. C’est comme une carapace qui se fend. Star des réseaux sociaux (il a 5,6 millions d’abonnés à son compte Instagram), Rousteing a appris à maîtriser son image, à contrôler ce qu’il choisit de montrer de lui, même dans l’intime. Alors, quand il craque, c’est un torrent d’émotions. C’est l’une des qualités de cet excellent documentaire qui suit les démarches de Rousteing auprès de l’ASE (l’Aide sociale à l’enfance) et du Cnaop, le Conseil national d’accès aux origines personnelles, qui autorise désormais les enfants nés sous X à recontacter leurs parents biologiques via une lettre, ou ses retrouvailles avec sa famille d’adoption. Qui suit aussi la star de Balmain avec les petites mains qui réalisent ses créations, avec les mannequins qui les portent, que Rousteing arrange jusqu’à la dernière seconde avant le défilé. De la Chine à New York en passant par Paris, il court les défilés, encensé partout. Il fait un câlin à Neymar et Dani Alves, à ses modèles. Croise un tourbillon de fans avant de rentrer chez lui, dans son magnifique appartement parisien où il mange seul, au bout d’une grande table en bois. Wonder Boy réussit à cerner les multiples facettes de ce gamin du Sud-Ouest qui en a toujours fait plus que les autres. "J’avais peur de ne pas être à la hauteur", raconte celui qui a toujours craint d’être, à nouveau, abandonné. Au fil de ce documentaire, on le sent changer, s’apaiser, s’ouvrir. "Maintenant, j’ai envie de dire : je sais d’où je viens et je veux me laisser surprendre par là où je vais aller, conclut-il. Et si quelqu’un veut me tendre la main, je la prends".
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