Synopsis
Jolly Grimm avait été une star. Comme Chaplin. Comme Keaton. Comme Lloyd. Mais, depuis cinq ans, il n'était qu'un « has been », un ringard, un fini. Aussi la projection privée qu'il organisait ce soir constituait la dernière chance pour lui de reconquérir les foules. Il devait triompher. Ne fut-ce que pour garder Queenie. Tout l'Hollywood des années 20 se pressait à la réception : les fauchés, les fâcheux, la vedette lesbienne, les frères incestueux, le danseur mondain, « mac » et pourvoyeur de drogue, sans compter les producteurs, les acheteurs, tous ceux qui attendaient la chute de Jolly pour sonner l'hallali. Il y avait aussi Queenie, fatiguée des mauvais traitements et de la reconnaissance qu'elle devait à Jolly et qui se laissait aller dans les bras de Dale Sword, jeune premier à l'étoile montante. Il y avait Kate, qui avait amené Dale à la soirée, qui le regrettait ; il y avait Morrison, assistant de Jolly, secrètement amoureux de Queenie. Et il y avait Jolly lui-même, abandonné de tous et de Queenie, hurlant son mépris à ceux qui l'avaient adopté puis rejeté, Jolly retrouvant son passé dans le visage pur d'une toute jeune fille qui le suivait avec ses yeux d'ange à travers les méandres d'une soirée qui finissait en orgie. C'est au matin que le drame éclata ; afin de mimer une séquence, Jolly emprunta le revolver de son garde du corps. Pourquoi tira-t-il ?. Dale Sword, qui voulait le désarmer, mourut d'une balle à bout portant et Queenie s'écroula, elle aussi, devant un Jolly en larmes. Blessé au cou, Morrison avait été le témoin de toute la tragédie ; sur son lit d'hôpital, il en rédigeait le mémoire ; le titre en était tout trouvé : « The wild party ».
© Les fiches du cinéma 2003