Synopsis
Strasbourg, en 1800, sous le consulat de Bonaparte : les garnisons s'ennuient. Le lieutenant Féraud, incorrigible chercheur de querelles, blesse gravement le neveu du maire de la ville, au cours d'un duel. Le lieutenant Armand d'Hubert est chargé par son chef de corps de lui signifier des arrêts de rigueur. D'Hubert déniche Féraud chez Madame de Lionne, qui tient salon littéraire et musical et lui fait part de la sanction qui le frappe. Très vexé, ce dernier s'estime gravement lésé dans son honneur et oblige d'Hubert à tirer l'épée contre lui. Ainsi débute une haine farouche et tenace qu'alimente surtout le roturier. D'Hubert, lui, plutôt excédé, est obligé de se plier à la conception de l'honneur de son compagnon d'armes, mais compte bien échapper à cette stupide vindicte en montant en grade, puisque les duels ne sont tolérés qu'entre officiers de même rang. Le sort veut cependant que leur carrière à tous deux soit curieusement synchronisée. Au hasard des campagnes de celui qui va s'appeler Napoléon, ils se retrouvent, capitaines à Augsburg, commandants à Lûbeck, colonels en Russie. Chaque fois, dès qu'ils se rencontrent, ils se battent, à l'épée, au sabre, et à pied ou à cheval avec une haine qui paraît devoir être inextinguible et exiger la mort de l'un d'entre eux. Mais voici Elbe, les Cent jours, Sainte-Hélène et la Restauration. D'Hubert, devenu général dans l'armée du roi, épouse la fille d'un vieux royaliste et vit en Touraine dans une somptueuse demeure, tandis que le général Féraud, convaincu de bonapartisme impénitent, est condamné à mort. Une intervention secrète de d'Hubert auprès de Fouché aboutit à sa libération. Féraud n'a rien de plus pressé que de retrouver son éternel ennemi et de le provoquer dans un duel au pistolet. D'Hubert, vainqueur, le tient au bout de son arme, mais le gracie en le priant de se comporter vis-à-vis de lui comme ce mort qu'il aurait pu être.
© Les fiches du cinéma 2003
