Synopsis
Une toxicose du sang, un an à vivre, au maximum ! Boum. Quand on apprend ça, le nez collé à l'aquarium d'un médecin ennuyé et enrhumé, on se met à gémir, à glapir, à hurler. La dignité, Sonny Lawson n'en a que faire. La dignité, c'est pour les autres, les gens en bonne santé. Lui, il a envie que la Terre entière sache qu'il va mourir. Auprès de qui se consoler ? Un prêtre ? Celui qu'il rencontre en est à sa première confession et se montre plutôt émoustillé par ses péchés. Son ami Marty ? Sa petite amie, Mary-Ellen, aussi frigide que désordonnée ? Son ex-femme, Jesse, qui tente d'oublier son départ avec des Espagnols jeunes et beaux ?. Après avoir vu une dernière fois sa fille, Julie, Sonny emprunte des somnifères à ses parents (qui vivent à deux une existence bien solitaire) et en avale une certaine dose afin d'abréger ses souffrances. Il se réveille à l'asile quelques heures plus tard avec, à son chevet, Marion, un siphonné schizophrène traumatisé par ses origines polonaises et par un père vulgaire qu'il a, d'ailleurs, étranglé. Pris d'une effervescente sympathie pour Sonny, Marion va essayer d'exaucer son désir. Il tente de le précipiter du haut de la tour de l'asile mais s'écrase lui-même. La pendaison s'avère également un échec. Furieux de ne pouvoir mourir comme bon lui semble, Sonny s'enfuit et après une entrevue avec Mary-Ellen, décide de se noyer comme James Mason dans « Une étoile est née ». Alors qu'il va parvenir à ses fins, la panique le saisit. Et le voilà qui nage vers la rive comme un fou, appelant Dieu et les saints du Paradis à son secours, afin qu'ils lui permettent de vivre encore. Un peu ? C'est compter sans Marion qui, sur la grève, l'accueille avec un pistolet. Heureusement, Marion rate tout ce qu'il entreprend. Sain et sauf, Sonny aura cependant bien du mal à expliquer à un Marion peu convaincu qu'il a renoncé à mourir.
© Les fiches du cinéma 2003