Synopsis
Lorsqu'il rejoint son régiment, près de la frontière cambodgienne, Chris Taylor a dix-neuf ans. Engagé volontaire, il est là pour que ce ne soient pas toujours les pauvres qui défendent les riches. Pour perpétuer la tradition aussi ; son père et son grand-père ont fait les deux guerres précédentes. Le Vietnam, toutefois, il s'en rend compte rapidement, n'est pas une idée. C'est la peur et la sueur, la pluie et la nuit, les insectes et les explosions, les veilles et le sommeil, trop rare, qui tombe, et l'ennemi qui alors surgit. C'est le cri du bleu qui a écopé parce que non. aguerri. C'est sa mort, yeux révulsés. C'est l'horreur à laquelle il s'habitue, vite, en fait, comme à la douleur et à la fatigue. Et les jours passent quand même, que les hommes comptent. Qu'ils aménagent d'un autel ou d'une table de poker. Qu'ils anesthésient au bourbon ou au hasch. D'embuscade en attaque, la compagnie Bravo fait la guerre. Un jour, elle occupe un village. Déchaîné, un soldat frappe : le crâne éclate. D'autres veulent violer une enfant. Chris intervient. Le sergent Barnes, lui, prône la violence. Elias, idéaliste sans espoir après trois ans de combats, s'oppose à sa dureté. Il veut punir ses exactions. Barnes ne lui laissera pas la vie. Ecoeuré, Chris n'y peut mais. La guerre se poursuit. Une nuit, les « Viets » déferlent et débordent. C'est, dans la panique, le massacre. Seul un bombardement des lignes est possible. Au matin, parmi les rares rescapés, Chris, blessé, est hissé dans l'hélicoptère qui, pour lui, signifie la fin de l'enfer. On est en 1968. Dessous, un charnier, et d'autres qui retournent au feu.
© Les fiches du cinéma 2001