Les Ordres (1974) Michel Brault

Pays de productionCanada
Sortie en France14 mai 1975
Durée109 mn
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Générique technique

RéalisateurMichel Brault
ScénaristeMichel Brault
DialoguisteGuy Dufresne
Société de production Productions Prisma (Montréal)
Société de production SDICC - Société de Développement de l'Industrie Cinématographique Canadienne
Distributeur d'origine Les Films 13 (Paris)
Directeur de la photographieMichel Brault
Directeur de la photographieFrançois Protat
Compositeur de la musique originalePhilippe Gagnon
MonteurYves Dion

générique artistique

Jean Lapointe
Hélène Loiselle
Claude Gauthier
Louise Forestier
Guy Provost
Amulette Garneau
Louise Latraverse
Sophie Clément
Roger Garand
Esther Auger
J.Léo Gagnon
Jean-Maurice Gélinas
Martine Pratte
Louise Pratte
Monique Pratte
Claire Richard
José Rettino

Bibliographie

Synopsis

Il peut être utile de citer la phrase mise en exergue au film: "Lorsqu'une forme donnée d'autorité brise un homme injustement, c'est tous les autres hommes qui en sont coupables, car ce sont eux qui, par leur silence et consentement, permettent à l'autorité de commettre cet abus. S'ils cessaient de consentir, l'autorité tomberait." (extrait d'un ouvrage de Pierre Elliott-Trudeau publié en 1958 alors que l'auteur, maintenant Premier Ministre du Canada, était professeur à l'Université de Montréal). Les événements décrits ont lieu après l'enlèvement de deux personnalités politiques par le Front de Libération du Québec. Aussitôt les anonymes, les petites gens vont sentir dans leur vie privée le contre-coup d'une décision des autorités fédérales décrétant "la loi des mesures de guerre". Les événements, affirment les auteurs, sont tous tirés de témoignages authentiques de victimes de cette loi. A n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, des arrestations sont effectuées au domicile de gens ordinaires, incapables de comprendre ce qui se passe. Ainsi Marie et Clermont Boudreau, un couple dans la quarantaine, vivant dans un quartier ouvrier de la ville (le mari travaille dans une usine de textiles et fait le taxi, la nuit, pour améliorer ses ressources), Jean-Marie Beauchemin, docteur et propriétaire d'une clinique, Claude Dussault, jeune assistante sociale, Richard Lavoie, chômeur, père de deux enfants, sont-ils incarcérés au Québec en octobre 70 avec des méthodes qui s'apparentent à celles du pire régime totalitaire. L'angoisse, la faim, l'isolement, l'attente transforment peu à peu ces êtres normaux en épaves. D'autant plus que les gardiens ne manquent pas de se livrer à des sévices moraux et physiques sur leurs prisonniers. Richard se verra annoncer son exécution qui doit avoir lieu dans deux jours. Quarante huit heures de terreur effroyable pour lui, à la suite de quoi on procèdera à un simulacre de mise à mort. Une balle à blanc sera tirée sur Richard qui s'évanouira. Une fois libérée, il devra subir un traitement psychiatrique en clinique. Jamais plus, dit-il, il ne sera comme avant. Une révolte a lieu pour que Clermont ait le droit d'aller voir le corps de son père, décédé durant son incarcération. Mais c'est de nuit, menottes aux mains, dans une sorte de clandestinité, qu'on le conduira auprès du défunt. Sa femme, libérée, s'est adressée directement au Ministre de la Justice. Peu à peu, après quelques jours ou quelques semaines, les prisonniers sont relâchés un à un. On leur dit seulement qu'on a commis une erreur...
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