Synopsis
Automne 1893 ; le peintre Gauguin, de retour de Tahiti, espère enfin la consécration. Hélas ! l'exposition de ses toiles ne provoque que sarcasme et incompréhension. Seul Degas reconnaît la force de sa peinture et le surnomme « le loup ». En attendant un héritage familial qui lui permettra de retourner dans son île, Gauguin continue de peindre. Judith, une adolescente voisine, fille d'un ami musicien médiocre, Molard, le couve d'un regard énamouré. Le peintre est partagé entre deux femmes ; Juliette, sa maîtresse, qui a mis au monde leur enfant pendant son séjour à Tahiti, et Annah, une jeune Javanaise « offerte » par le marchand de tableaux Vollard. Judith et Annah servent à tour de rôle de modèle au peintre, sous le regard jaloux de Juliette. Gauguin reçoit un jour la visite de l'auteur dramatique suédois Strindberg qui reconnaît le génie de l'artiste mais rejette une peinture mettant en vedette des « sauvages ». Curieusement, son beau-frère danois Brandes - Gauguin a laissé au Danemark femme et enfants -, en rachetant à son épouse Mette la plupart de ses oeuvres, semble lui vouer de l'admiration. Ayant enfin touché l'héritage convoité, Gauguin amène ses amis en Bretagne. L'apparition de la métisse Annah provoque le racisme des marins bretons. Gauguin fait le coup de poing et se blesse à la jambe. II reste immobilisé à Pont-Aven. Annah, qui s'ennuie en Bretagne, l'abandonne. Rentrée à Paris, elle lui vole son argent et lui lacère un tableau. Se retrouvant sans le sou, Gauguin, de retour dans la capitale, essaie en vain de trouver des fonds. Ses amis, désireux il y a peu de le suivre à Tahiti, changent d'avis. Sa femme refuse de lui envoyer de l'argent. Désespéré, il décide de céder à Vollard les trois toiles que lui avait confiées son ami Van Gogh. Avec l'argent de la vente, il peut enfin entreprendre son voyage à Tahiti. Il laisse à Paris Juliette et la jeune Judith qui s'offre vainement à lui.
© Les fiches du cinéma 2001