Mourir à tue-tête (1978) Anne-Claire Poirier

Pays de productionCanada
Sortie en France08 octobre 1980
Durée95 mn
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Générique technique

RéalisateurAnne-Claire Poirier
ScénaristeMarthe Blackburn
ScénaristeAnne-Claire Poirier
Société de production ONF - Office National du Film du Canada (Montréal)
Producteur déléguéJacques Gagné
Producteur déléguéAnne-Claire Poirier
Directeur de productionLaurence Paré
Distributeur d'origine Les Films Saint André des Arts (Paris)
Directeur de la photographieMichel Brault
Ingénieur du sonJoseph Champagne
Ingénieur du sonJacques Drouin
Ingénieur du sonRoger Lamoureux
Compositeur de la musique originaleMaurice Blackburn
MonteurAndré Corriveau

générique artistique

Muriel Dutil(l'épouse)
Pierre Gobeil(le policier)
Luce Guilbeault(une cliente)
Germain Houde(le violeur)
Micheline Lanctôt(la monteuse)
Jean-Pierre Masson(voix de)
Michèle Mercure(la soeur de Philippe)
Monique Miller(la réalisatrice)
Julie Morand(la secrétaire)
Léo Munger(une violée)
André Pagé(le gynécologue)
Louise Portal(la comédienne)
Christiane Raymond(la disciple)
Paul Savoie(Philippe)
Julie Vincent(Suzanne)

Bibliographie

Synopsis

Une jeune réalisatrice vient d'achever un film sur le viol et le regarde avec une amie, interrompant les différentes séquences pour envisager les problèmes que lui a posés un tel sujet. Pour ce travail, elle s'est servie de plusieurs témoignages. Le plus important est celui de Suzanne. Le film montre comment, un soir, un homme l'a forcée à monter à l'arrière de son camion puis, en l'insultant, l'a violée. La réalisatrice s'est interrogée si, en montrant le viol, elle ne flattait pas déjà l'instinct dominateur de l'homme; mais il lui paraissait important de montrer l'acte dans toute son horreur. Les scènes suivant le viol, examens gynécologiques, interrogatoires de police, s'apparentent dans leur froideur à un second viol. S'y intercalent des extraits documentaires sur les femmes-combattantes au Vietnam ou sur l'excision d'une Africaine, par lesquels la réalisatrice tente de démontrer que le viol n'est qu'un aspect de la domination dont la femme est victime. Même si c'est bien un drame personnel que vit Suzanne: dépression mêlée de honte, de peur et du refus de tout nouveau rapprochement sexuel, et contre laquelle Philippe, malgré sa tendresse, ne semble pas pouvoir grand'chose. La question pénale est aussi posée par le dialogue de femmes violées et, parmi elles, des enfants qui l'ont été par leur père, avec un magistrat qu'elles ne parviennent pas à convaincre de la gravité et, pis encore, de la réalité de l'acte. Pour la réalisatrice, le viol n'est ni plus, ni moins qu'un assassinat et le suicide de Suzanne, à la fin de son film, est là pour l'attester.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)2442
Nombre de salles de sortie (Paris)2
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)3
Nombre d'entrée première semaine (Paris)1035

Tournage

Lieux de tournage