Synopsis
Prisonnier du confort et de la sécurité que lui ont légués ses grand' père et père, Charles, industriel genevois, confie à la télévision venue l'interroger, le malaise que lui apporte cette fabrique de montres, où tout est organisé à l'excès Le jour même où l'on fête le centenaire de la fabrique, Charles Dée, la cinquantaine, prend conscience de la dérision de sa vie d'homme comblé. Réagissant pour la première fois contre tout ce qui l'a conditionné, ses ancêtres, sa famille, son propre fils qui, lui, a une vraie vocation de P.D.G., il s'enfuit. Dans le café où il s'est réfugié après avoir passé une nuit d'oubli dans un hôtel, où il s'est inscrit sous un nom d'emprunt, Charles lie connaissance avec un couple aux allures bohèmes, un artiste et sa compagne. Il les reconduit chez eux et, chemin faisant, abandonne sa voiture, signe de richesse qui le reliait à sa vie luxueuse. Paul et Adeline deviennent vite des amis accueillants qui vont héberger Charles et lui apporter l'amitié désintéressée qui pourrait le sauver. Sa fille Marianne, étudiante révolutionnaire, vient le voir et ce sont de longs échanges à quatre; la jeune Marianne souhaite voir partagé son idéal d'une autre forme de civilisation et de relations humaines. On joue aux proverbes et ces boutades laissent entre les convives un parfum d'humour léger. Mais Charles n'est pas sauvé pour autant du pessimisme foncier qui l'envahit. Il se rend au café, noie dans l'alcool son désespoir. Ses amis tentent de le soigner, mais son fils a pu le retrouver grâce à un détective privé. Il le fait prendre en charge par deux infirmières qui l'emmènent en ambulance dans une clinique psychiatrique.
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