Synopsis
De minables petits casses. Juste pour se procurer de la drogue. Le dernier a mal tourné et Salvatore et Marie se retrouvent à la prison de Lausanne, leur fils Simon confié à sa grand-mère paternelle. Dans le silence de sa cellule, entrecoupé des hurlements des rebelles et des suicidaires, Salvatore n'a qu'un moyen pour communiquer: l'écriture. A sa mère, il reproche son éducation puis, plus sereinement, lui exprime son besoin de la voir. Ses visites sont toujours un réconfort malgré sa tendresse très moralisatrice. A Marie, il promet de l'épouser, d'assainir leur vie, d'en exclure la drogue pour ne se consacrer qu'à leur amour et à Simon. Marie lui répond, tout aussi passionnée. Salvatore reçoit aussi lettre sur lettre de son grand-père ainsi qu'un livre de London, "Souvenir d'enfance": la lutte d'un aventurier contre le froid et la faim. Similitudes. Et puis, il y a l'enquête, seule occasion de sortir de la prison. Elle est interminable. Les policiers ne sont pas méchants. Pas plus que les gardiens, mais, avec le temps, les murs de la cellule se resserrent. Les douleurs diverses, non soignées, se multiplient. Un beau jour, Marie est libérée. Dans les bureaux de la police, Salvatore a juste le temps de l'embrasser. Ensuite il retrouve sa geôle. Dernier acte de foi, la demande d'un avocat, payé par sa mère. Puis c'est la chute progressive. Marie n'écrit plus. Une visite de Simon et Salvatore apprend de son fils qu'un autre homme a pris sa place auprès de Marie. Règlements de compte par lettres et désespoir. Comme le héros de London s'effondre d'épuisement dans la neige, Salvatore se pend.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma
