Synopsis
Des parents s'aiment, leur enfant pleure. La mère l'apaise et le couvre de baisers. Le père, un jeune militaire, regarde d'un oeil jaloux ce fils qui lui ravit une part de l'amour de sa femme. Sans aucune transition, l'histoire est transférée dans le décor intemporel du sud du Maroc. Un homme porte, attaché au bout d'une branche, comme une pièce de gibier, un jeune bébé qu'il abandonne et que recueille un berger. L'entant est adopté par un roitelet local (le Polybe, roi de Corinthe, de la légende thébaine) mais, comme on rit du mystère de sa naissance, il part. L'oracle lui révèle son tragique destin : il doit tuer son père et épouser sa mère. Il ne retourne donc pas dans la ville où il croît être né, il prend la route de Béotie. A un carrefour, il rencontre un char dont il tue l'occupant et les serviteurs, saut un. Il se sauve. Il débarrasse la ville de Thèbes du monstre qui la terrifie. En récompense, on le nomme roi de Thèbes et il épouse la reine Jocaste. La peste éclate. Le vieux Tireslas révèle que ce malheur est un châtiment qui punit le meurtre de Laïus, le roi précédent. Oedipe fait rechercher le coupable. Or, Laïus était ce vieillard qu'il a tué en venant à Thèbes. Oedipe essaie d'échapper à l'horrible conclusion concernant Jocaste. Sa défense repose sur le fait qu'il se croît fils de Polybe, roi de Corinthe. Or l'homme qui l'avait « exposé » à la naissance et le berger qui l'avait recueilli vivent encore. Ils révèlent qu'Oedipe est le fils de Laïus et de Jocaste qui avalent décidé de le faire mourir pour empêcher la réalisation des prédictions qui le concernaient. Jocaste se pend et Oedipe se crève les yeux. L'enfant dont il est question au début du film est devenu un homme, qui joue un air russe sur une flûte devant les églises et dans des rues bordées d'usines. Il est guidé, non par sa fille mais par un adolescent, An-gelo.
© Les fiches du cinéma 2003