Synopsis
Le compositeur Gustav von Aschenbach arriva à Venise au petit matin. Il descendit dans l'hôtel le plus élégant où se pressaient des touristes bigarrés et disposa dans sa chambre les photos de sa femme et de sa fille disparues. Le soir, il descendit dîner. Ce fut dans la hall qu'il remarqua Tadzio. Le visage de l'adolescent fit jaillir en lui instinctivement la sensation soudaine et fulgurante de la Beauté. Durant des jours, des semaines, Aschenbach rencontra dans les rues, sur la plage, dans l'ascenseur, le jeune étranger qui l'obsédait, toujours accompagné de ses soeurs, de sa mère et de sa gouvernante, Aschenbach tenta de secouer l'emprise qu'exerçait sur lui le jeune homme en quittant Venise, mais saisit le premier prétexte pour demeurer. Il dut s'avouer la vérité : il ne pouvait plus se passer de Tadzio. Un jour, d'un employé trop bavard, Aschenbach apprit ce qu'on cachait soigneusement à tous les touristes de peur de les voir s'enfuir : le choléra asiatique ravageait la ville. Mais cette nouvelle ne le fit point s'éloigner : seuls lui importaient les yeux de Tadzio qu'il croisait parfois. Aschenbach commença à masquer ses rides, à teindre ses cheveux grisonnants ; il devint un vieux beau ridicule et pitoyable. L'échec de sa vie lui apparaissait clairement ce matin-là sur la plage désertée ; il vit la silhouette de Tadzio lui montrer le lointain. Horriblement fatigué, oppressé, en sueur, Aschenbach tenta de se lever mais ne put. Il s'effondra sur sa chaise longue. Oh le ramassa. Il était mort.
© Les fiches du cinéma 2003