Synopsis
Abandonnant sa petite île, Don Giulio arrive à la grande ville, sa ville, Rome. Là, il prend possession de sa nouvelle paroisse, une église pleine de poussière et vide de fidèles. Désertée aussi par Antonio, son ancien prêtre qui a choisi le mariage et, heureux papa, vit juste en face, tout disposé à meubler la solitude de son successeur. Qui retrouve avec plaisir père, mère et soeur. La maison sent bon la famille et Giulio aimerait s'y laisser glisser. II y a les amis également. Mais là c'est le changement qui se sent. Gianni, le maniéré, s'use dans les livres usagés. Andréa, le dur, sur la présomption de terrorisme est sous les verrous, Saverio, l'artiste, d'amour chagriné, se couche avant les poules et rompt un à un les ponts. Cesare, le pur, sur le tard lève un doigt assidu au catéchisme de Don Giulio. Le jeune prêtre parte, mais sa parole ne passe pas. Il écoute, mais n'y entend guère. Ainsi va-t-il d'incompréhension en révolte, de colère en détresse dans son petit monde qui d'un coup semble se prendre pour une toupie folle. Après les copains vieux et sur d'autres orbites, ce sont les parents qui « lâchent ». Enceinte, sa soeur veut rompre et avorter. Amoureux, son père part avec une jeunette dont il veut un enfant. Eplorée, sa mère veut tenir le coup et se suicide. Giulio, l'ami, le frère, l'enfant, le prêtre, n'a plus la voix qui bénissait les jeunes époux avant son départ de l'île. D'ailleurs il s'en va au-delà du cercle polaire où il faut arrimer les habitations pour qu'elles résistent à ce vent qui, dit-on, rend fou.
© Les fiches du cinéma 2001
