Synopsis
Un homme se lève de son hamac dans l'obscurité et va ouvrir les rideaux. Nous sommes à Paris dans un hôtel particulier, rue de Tilsit. Le Président d'une république latino-américaine s'habille pour recevoir un académicien qui lui parle de littérature. La conversation est interrompue par l'entrée d'Ofélia, fille du Président et par l'Ambassadeur, télégramme en main, annonçant le soulèvement d'un général. Furieux, le Président dicte ses ordres et retourne immédiatement dans son pays. Revêtu de son uniforme de campagne, il fait entendre raison aux agitateurs de l'université et capture le général félon après une brève campagne. Les troupes présidentielles s'en vont attaquer la ville de Jueva-Cordoba. Sous la pression de l'ambassadeur américain, le Président donne l'ordre de massacrer le village. De retour à Paris, aucun de ses amis ne lui adresse plus la parole : les photographies du carnage ont été publiées dans la presse. Sur ce, la première guerre éclate et le Président continue à se reposer tranquillement jusqu'à ce qu'un nouveau soulèvement l'oblige à retourner dans son pays. Facilement victorieux des insurgés, il est acclamé par la foule. Cependant, l'agitation se fait de plus en plus menaçante. Une bombe explose au palais ; une grève générale éclate. Le cours des matières premières s'effondre avec la fin de la guerre mondiale. La police capture enfin le responsable de cette opposition. Provoqué par le Président, leur entretien est interrompu par un nouvel attentat. L'Ambassadeur américain arrive au palais et demande au Président de quitter le pays. Déguisé en blessé, avec sa gouvernante, il parvient à s'échapper dans une ambulance. De nouveau réfugié à Paris dans son hôtel particulier, le Président accroche son hamac dans sa chambre et entouré de sa fille, de sa gouvernante, de l'Ambassadeur, il attendra que la mort vienne le cueillir un matin à son réveil.
© Les fiches du cinéma 2003