Synopsis
Bengale, 1942. Gangacharan est le seul brahmane du village où il vit avec sa femme Ananga. A son amie Moti, celle-ci avoue qu'ils connaissent enfin la tranquillité et jouissent du respect et de la considération des villageois. Le pandit distribue consultations et remèdes ; il crée une école. En échange, on lui donne de la nourriture. En fait, Gangacharan se sert de l'ignorance et de la crédulité pour asseoir ses privilèges de prêtre-savant. Il rencontre un homme affamé qui lui parle de l'augmentation incessante du prix du riz. C'est la guerre et les avions, au loin, ronronnent. Plus tard, Dinu, un vieux mendiant, explique à Gangacharan que les Japonais ont pris la Birmanie qui fournissait l'Inde en riz. Le gouvernement prend maintenant le riz bon marché pour nourrir les militaires. Biswas, l'épicier du village, devient tout puissant. Le prix du riz augmente encore et, avec lui, les révoltes et les pillages. Une seule idée, obsédante, lancinante : ne pas mourir de faim. La famine amenuise toute dignité. Une lente déchéance s'installe. Ananga, malgré son rang, travaille sur une machine à décortiquer le riz. Un jour où, avec son amie Chutki, elle cherche des racines comestibles, elle est agressée par un homme. Elles le tuent à coups de bâton. Gangacharan part acheter du riz dans un village éloigné. Mais l'argent ne sert plus à rien. Chutki se prostitue pour quelques sacs de riz. Jadu, l'homme au visage brûlé, lui répugne mais elle a faim. Biswas est attaqué car on le soupçonne d'avoir du riz en réserve. Moti, après une longue marche, vient mourir à la porte d'Ananga. Gangacharan promet d'accomplir les rites funéraires. Sa femme lui annonce qu'elle est enceinte. Sur le chemin apparaissent alors le vieux Dinu et une foule toujours grandissante. Ils sont des millions d'affamés marchant à l'horizon.
© Les fiches du cinéma 2001