Synopsis
Elle passe ses journées à rêver, à broder, à lire. A regarder avec des jumelles à travers les fentes des volets ou à ne rien faire du tout. Dans l'immense maison où elle habite, Charulata est très seule. Pourtant, Bhupati, son mari, est là constamment. Mais sa vie est ailleurs ; elle est toute entière consacrée à « La Sentinelle », journal qu'il a fondé, qu'il rédige, qu'il finance avec sa grande fortune, et dans lequel il traduit, avec quelques amis, le profond désir de voir son peuple obtenir le droit de s'exprimer. Face aux Anglais qui, en cette année 1879, régnent sur la majeure partie de son pays, l'Inde. Pour assurer sa comptabilité, Bhupati fait venir Umapata, son beau-frère, avec son épouse, Manda. Pour meubler la solitude de Charulata, il appelle Amal, un cousin fin lettré qui l'amènera à se cultiver. La maison devient plus animée et le temps s'écoule alors différemment. Progressivement, une complicité s'établit entre Amal et Charulata. Et celle-ci parle, raconte, se raconte. Elle se met aussi à écrire. Séduite également par la personnalité d'Amal, Manda est jalouse. En avril, les libéraux gagnent les élections en Grande-Bretagne ; c'est un espoir pour Bhupati et ses amis. Simultanément, à la surprise de tous, un texte de Charulata est publié dans un important journal du Bengale. Et Charulata se rapproche encore d'Amal. Bientôt, alors que Manda et son mari sont repartis, Bhupati découvre les malversations de celui-ci. C'est la ruine, la fin de « La Sentinelle ». Amal décide à ce moment-là de s'éclipser. Voilà Charulata et Bhupati face à face, tristes l'un et l'autre. Mais grâce à la jeune femme, l'espoir renaît : elle suggère leur collaboration pour un nouveau journal. Peu après, par une réaction de Charulata, Bhupati comprend ses sentiments pour Amal. Et il se renferme sur lui, hésite. Mais Charulata est là qui tend la main.
© Les fiches du cinéma 2003