Synopsis
Au cours d'un vol de reconnaissance effectué en Abyssinie en 1941, le commandant Richardson et son pilote sont capturés par une colonne italienne. Le capitaine Blasi à qui incombe l'honneur (!) de cette capture, due à la seule malchance, ne sait trop que faire de ses prisonnier et leur apprend maladroitement que la troupe par lui commandée se rend à Equa-Deba, un fort où doit avoir lieu le regroupement des forces italiennes. Pensant simplifier son existence et échapper au harcèlement des Anglais, Blasi engage ses prisonniers à s'enfuir, persuadé que ceux-ci à leur tour mettront leurs chefs au courant de l'état lamentable de la troupe sur laquelle tout semble s'acharner. Hélas, Richardson reçoit l'ordre de s'emparer d'Equa-Deba. Il n'y trouve personne, à la suite d'un subterfuge imaginé par Blasi, en désespoir de cause. Mais un incendie de forêt, qui éclate le soir même, détruit tout le matériel anglais et fait se retrouver face à face les Anglais et les Italiens. Comme ces derniers sont les moins nombreux, la question ne se pose même pas : à leur tour, les voici tous prisonniers, et Blasi est assez soulagé de la tournure que prennent les événements. Le temps passe. Harcelée par les indigènes, la troupe s'est unifiée : il n'y a plus ni gardiens ni prisonniers, l'amitié enfin peut s'épanouir sans contraintes. Mais on aperçoit enfin une route, et sur cette route un poteau indicateur : Addis Abeba : 10 km. Ainsi donc Richardson s'est fourvoyé en plein territoire ennemi. Il redevient le prisonnier de Blasi qui laisse éclater sa joie, considérant que la plaisanterie est devenue excellente. Peut être pas si excellente que cela, puisqu'un convoi anglais qui survient apprend à tout le monde que les Italiens ont cessé le combat depuis plusieurs tours devant Addis Abeba ! Dans la ville, des milliers de prisonniers italiens attendent d'être embarqués vers les camps. Richardson survient, et, devant Blasi et ses hommes, commande : « Compagnie, attention ! Présentez armes ». Le convoi s'éloigne alors que les deux « ennemis » échangent le plus compréhensif des sourires.
© Les fiches du cinéma 2003