Synopsis
En 1944, entre les troupes anglaises et américaines stationnées en Inde règne une tension qui multiplie les incidents. Mais un fait plus grave se produit un jour : un lieutenant américain, Winstone, tue froidement, devant témoins, un sergent de l'armée anglaise. Traduit en Cour Martiale, il ne veut donner aucune explication à son geste et le Haut Commandement espère, par sa condamnation, dénouer la crise que traversent les rapports alliés. Le lieutenant-colonel Adams, qui vient d'être versé dans l'unité de son vieil ami le général Kempton, se voit confier la défense de Winstone. Il n'est pas avocat mais officier de carrière et le général prend grand soin de lui expliquer ce qu'on attend de lui : qu'il ne tente pas de plaider l'irresponsabilité de l'accusé qui a été déclaré sain d'esprit par une commission d'aliénistes ; la défense est donc de pure forme, pour que le jugement soit rendu selon les règles. Adams rend visite à Winstone qui se montre buté et insolent. Malgré les avis de son ami le général, Adams va chercher la preuve de ce qu'il devine. Décidé à sauver son client de la corde, Adams va supplier Kauffmann, un ex-chef du Département psychiatrique qui avait rédigé un rapport, rejeté d'ailleurs, sur Winstone, de venir témoigner ; mais celui-ci se tue en voiture en venant à l'audience. Adams produit alors la copie du rapport, rejeté par Burton, président de la Commission d'enquête, que lui a remis une jeune infirmière. Le tribunal en conteste l'authenticité car il n'est pas signé, mais le docteur Burton, harcelé de questions par la défense, avoue qu'aucun aliéniste ne faisait partie de la Commission ; il est convaincu d'incompétence par la déposition du Major Kensington venu témoigner spontanément, ayant appris la mort de Kauffmann. Il décrit tous les symptômes de la maladie de Winstone, ce qui déchaîne chez celui-ci une fureur démentielle qui plaide éloquemment la cause de l'irresponsabilité. Adams a gagné, malgré les pressions exercées et au risque de compromettre sa carrière, car il pense que « l'opportunisme n'est pas de mise pour la justice ».
© Les fiches du cinéma 2003