Synopsis
Femme du « directeur d'Import-Export et des Fonderies de Côte », Anne Desbaresdes, jeune femme désoeuvrée et neurasthénique, a reporté sur son fils de huit ans toute sa tendresse et sa raison de vivre. Chaque vendredi, elle conduit son enfant à sa leçon de piano où le jeune élève apprend une sonatine de Diabelli, « Moderato Cantabile ». Un jour, pendant la leçon, on entend un cri déchirant. Dans le café voisin, une femme a été assassinée par un homme. A la faveur de ce fait divers dont elle a été presque le témoin, Anne va tenter de percer le mystère de ce meurtre et de revivre cet amour passionné. C'était un drame de rupture si tragiquement fini. Elle se rend dans ce café, laissant son enfant jouer aux abords. Là elle se lie avec un ancien employé de son mari, Chauvin, témoin de ce crime qui hante ses pensées. Avec insistance, Anne demande à Chauvin de lui raconter le passé de ces amants. Cette rencontre fortuite sera le départ d'un violent désir de liaison. Mais Chauvin, mesuré et calme, ne se laisse pas prendre à la quête passionnée de cette jeune bourgeoise névrosée. Et après quelques rendez-vous divers - une cabane abandonnée, le mail ombrageux de la petite ville, le café du port - Chauvin mettra un terme à cette aventure naissante qu'il veut briser. Et le mari d'Anne Desbaredes, à l'issue d'une brillante réception où sa femme s'est montrée complètement égarée, vient la chercher dans ce petit café où s'achève le rêve qu'elle vient de vivre. Elle vient de lancer le même cri déchirant qu'elle avait entendu lors du crime passionnel.
© Les fiches du cinéma 2001