Synopsis
A sa sortie d'une maison de redressement, la jeune Elisa Alexandre arrive à Beaugency chez Madame Irma : accueil maternel, première robe à la mode, chateries des filles. Elisa comprend le travail qu'on lui propose, gifle Monsieur Granier, veut partir, tombe sur un garçon dont c'est la première visite ; elle reste chez Madame Irma. Nous la retrouvons à Paris, dans un « restaurant » de l'Ecole Militaire dirigé par Monsieur Alfred et Madame Clotilde. Elle a du métier. Elle est la perle du lieu et son succès, comme l'amitié des autres fliles, lui sont un soutien en même temps que la cause d'une jalousie terrible de la part de Madame Clotilde. La mort de Clairette lui fait faire le voyage de Beaugency. Au buffet de la gare, elle rencontre un jeune aveugle ; ils échangent quelques mots, assez pour qu'ils soient, ensuite, heureux de se revoir. C'est Bernard Voisin, qui vit seul, tient l'harmonium à l'église et accorde les pianos. Un bel amour grandit. Elisa tait sa situation, se dit simplement serveuse. Une promenade au bois encouragera Bernard, que son infirmité rend timide, à un premier aveu. Au restaurant, les exigences et le mépris d'un client excentrique seront l'occasion d'une prise de chignon avec Clotilde ; cette fois, Elisa décide de partir. Elle trouve une chambre à louer sur le même palier que Bernard, et du travail dans les crinolines. L'avenir s'annonce joyeux. Mais une promenade à la foire vaut à Elisa d'être volée de son sac par un truand. Au commissariat, on lui rend le sac, mais en faisant l'inventaire à haute voix, le commissaire trouve une carte et la vérité éclate brutale aux oreilles de Bernard. Elisa s'enfuit. Bernard la rejoint ; sa souffrance se traduit en brutalité : puisqu'elle est une fille, il la traitera en fille. Plus que jamais horrifiée par ce qu'elle considère comme la mort de leur véritable amour, Elisa résiste, et tue. Puis elle appelle, conduit Bernard à l'hôpital où il expire. Le tribunal la juge coupable. Elisa retourne en prison pour la vie, après cinq années seulement de liberté.
© Les fiches du cinéma 2001