Synopsis
Reporter-photographe free-lance, Patrick Perrault est en reportage à Beyrouth. Bombardements, fusillades, massacres, il couvre, comme on dit, cette guerre sans fin du Liban. Un jour, des hommes interceptent sa voiture: Patrick Perrault devient otage au Liban. Il fait douloureusement et lentement l'apprentissage de la captivité, de l'humiliation, de la peur, de la douleur, de la solitude, du désespoir. Ses premiers geôliers lui apprennent l'obéissance, l'abolition de toute pudeur et de toute vie privée, et la contrainte, celle, en particulier, de se bander les yeux dès que l'un d'entre eux se manifeste. Ses moindres tentatives de révolte sont immédiatement violemment sanctionnées. On joue habilement avec ses nerfs. On le mène de cachette en cachette, parfois en l'enroulant comme une momie dans des bandes de scotch pour l'immobiliser pendant le transport et le passage des postes-frontières. Ses geôliers semblent se répartir les rôles: les uns se font amis et confidents, les autres impitoyables. On lui fait croire à l'exécution de celui qu'il a surnommé Philippe parce qu'ils ont échangé des confidences et des projets. Il le retrouve plus tard, dans une autre geôle, manifestement complice de la machination. On simule plusieurs fois son exécution. Un compagnon de captivité résigné le rassure: en tant qu'Occidental, il est négociable, tandis que lui, Arabe... Pourtant, lorsqu'on le fait s'habiller en femme pour le libérer, Patrick croit sa fin prochaine. C'est pourtant une vraie liberté qu'il retrouve.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma