Synopsis
La comtesse Herta von Stauffen, du corps militaire féminin allemand, débarque dans une gare aux environs de Brest l'après-midi du 24 décembre 1942. Privée de son mari depuis longtemps, elle a fait cette folie pour réveillonner avec lui ; mais le colonel est en service et elle ne peut que l'apercevoir entre deux portes - et le Général exige qu'elle reprenne le premier train du lendemain. Pour la loger, une seule chambre est libre pour la réquisition, dans la maison isolée de Mme Parisot. Herta s'y rend et, en dépit de l'hostilité sourde de son hôtesse, se met en devoir d'installer le réveillon. A Londres pendant ce temps, Charles Parisot, marin demeuré aux F.F.L., prépare son parachutage sur le continent, dans son propre pays, pour régler un bombardement sur la base des sous-marins de Brest. Et c'est ainsi qu'il surgit dans la maison de sa mère, tandis que celle-ci est à la messe de minuit : il a dû égorger un soldat en patrouille à son arrivée au sol et l'alerte est donnée : toutes les troupes de la région sont à ses trousses ; le colonel von Stauffen est chargé de la capture, ce qui l'empêche de rejoindre sa femme. D'abord par prudence, puis par une espèce de curiosité mêlée de désir charnel, Charles reste à surveiller l'Allemande qui, lors de la fouille de la maison par une patrouille ne le livre pas. Et en dépit des remarques acerbes de sa mère, le jeune homme passera la nuit avec Herta, bavardant sur leur passé, leur rencontre et le néant de cet amour qu'ils sentent monter en eux. Ils finissent par s'endormir sur le même lit en se tenant par la main. A son réveil, Charles pense à enfin posséder cette attirante jeune femme ; mais c'est le moment du bombardement : il ne peut que guider les vagues de bombardiers jusqu'à ce qu'on vienne le chercher pour regagner Londres, si possible. Herta, découvrant sa mission, lui crie son horreur. Un officier allemand arrive : ce n'est pas son mari, mais un Alsacien qui vient convoyer Charles. Celui-ci, qui a constaté l'inutilité de son travail car les bombardiers arrosent aussi les civils, s'insurge et veut rester avec sa conquête. L'Allemande, affolée par sa conduite et par le bombardement, cherche à s'enfuir et est abattue par Mme Parisot. Charles la remonte sur le lit de sa chambre lorsqu'une bombe incendiaire vient anéantir la maison et ses occupants.
© Les fiches du cinéma 2001