Synopsis
Au moment où les Français occupent l'Espagne, le Colonel Belalcazar, plus soucieux de soutenir sa réputation de don juan que de guerroyer, a jusque là réussi à ce que ses « conquêtes », en toute bonne foi, aillent conclure avec le lieutenant la conversation entamée avec le supérieur hiérarchique. Lorsque le beau lieutenant s'aperçoit qu'il a été berné - la guerre est également le cadet de ses soucis - il n'a de cesse qu'il ne soit vengé. Profitant d'un arrêt dans une petite ville d'Espagne, il utilise les ressources du crû, ainsi que les circonstances, envoyant ainsi nuitamment trois demoiselles visiter son colonel. La première est fière : elle est venue en chemise de nuit puisqu'on lui a dit de le faire, mais s'est munie d'un hachoir, et elle obtient assez vite du colonel, qui tombe de sommeil, la vie sauve pour son bien-aimé, rebelle recherché par l'occupant, et ce sans avoir eu à se servir de son arme. La seconde, fière aussi et d'excellente famille, vient solliciter la grâce de son père, proscrit, et dit qu'elle fera pour cela ce qu'il faudra ; mais le colonel tombe de plus en plus de sommeil, et envoie la belle dans le lit du lieutenant qui l'accueille, lui, fort bien, et l'affaire finira par un mariage. La troisième, enfin, l'officielle, est déléguée par la municipalité : le colonel avait demandé bonne table, bon gîte et bon lit, etc. : voici justement l'etc. demandé, déployant tous ses charmes devant un colonel exténué. Auparavant, cette demoiselle dont la vertu n'est certainement pas plus « petite » que celle des dames du village, et dont le cooeur est certainement plus grand que tous ceux-ci et celles-ci réunis, aura sauvé les rebelles du massacre, en envoyant vers chacun non pas sa légitime épouse mais l'élue - momentanée - de son coeur. Tant de beauté jointe à tant de bonté conquiert le colonel qui demande la belle en mariage, mais celle-ci sagement refuse et reste dans son pays.
© Les fiches du cinéma 2001