Synopsis
En mai 1789, deux jeunes filles entrent au Carmel de Compiègne. L'une est une jeune fille enjouée, se donnant joyeusement à la vie austère du Carmel, prenant en religion le nom de Soeur Constance, tandis que sa compagne, Blanche de la Force, souffrant depuis sa petite enfance d'une peur atroce de la vie et de la mort, accablée « d'une horrible faiblesse », prend le nom de Soeur Blanche de l'Agonie du Christ. A quelques jours de l'entrée des postulantes, la mère supérieure atteinte d'un mal incurable meurt dans l'épouvante et la solitude, n'arrivant pas à surmonter son atroce peur de la mort et de l'au-delà. Dans un sursaut de lucidité, elle offre cette agonie misérable, « Cette très pauvre mort » en sacrifice suprême pour le salut de cette enfant qui vient de lui être confiée, la plus hasardée, la plus menacée de ses filles. Et Mère de l'Incarnation se voit confiée, au nom de la sainte obéissance, Soeur Blanche de l'Agonie du Christ. La révolution gronde aux portes du Carmel. Le commissaire du peuple a mandat de réquisition. Il inspecte les lieux, où le jeune Duc de la Force, le frère de Soeur Blanche, guidé par l'aumônier du Carmel, a reçu asile pendant une nuit. Traquées et dépossédées de leurs biens, les Carmélites mourront à Paris : Soeur Blanche, dominée par sa peur maladive, n'a pu suivre ses mères et soeurs et s'est cachée pour échapper au sort qui attend les carmélites. Mais au jour du suprême sacrifice - toutes les religieuses avaient prononcé le voeu du martyre - Soeur Blanche de l'Agonie du Christ saura surmonter son épouvante pour monter à l'échafaud, comme ses soeurs.
© Les fiches du cinéma 2001