Synopsis
Trois cas de mineurs délinquants, rassemblés au hasard, nous permettent de découvrir quelques-unes des causes cachées de leur drame et de rencontrer un juge pour enfants paternel, dans le plus pur sens du mot. Alain, onze-douze ans, de l'Assistance, perdu dans une ferme où on le bat, est un sauvageon avide d'affection qui s'est replié dans le rêve ; nous le surprenons enfermé dans la grange, en l'absence de ses patrons, ayant rassemblé un bric-à-brac de grenier rappelant une noce. Il joue. Le jeu s'achève en incendie. Alain s'enfuit. Recueilli par une « bonne dame », il aboutit au centre de rééducation en passant par le juge Lamy qui, dès cet instant le suivra, comme il doit suivre, on présume, tous les cas qui lui sont présentés. Francis, quinze on seize ans, est envoyé au même centre par le juge après convocation des grands-parents qui l'« élèvent » et dont la seule vue suffit à tout expliquer. Nous suivons ces deux-là qui deviennent amis, le grand ayant besoin du petit pour affirmer son autorité, le petit donnant au grand son admiration et sa confiance. Ils s'évaderont : Francis mène le coup, emportant des conserves (du lait surtout, car il sait que Sylvette, sa « fiancée », attend un bébé) et assommant le surveillant. Francis retrouve Sylvette. Mais deux policiers les ont filés, Sylvette se jette dans l'eau ; Francis veut la sauver et tous deux se noient. Le troisième cas est celui de Gérard, huit ou neuf ans, dont la mère se laisse jouer à la belotte par ses amants. Nous ne saurons de lui que ses évasions : il se plaît manifestement à la maison, et le juge décidera la mère à s'en mieux occuper. Car ce qui ressort surtout du film, c'est l'attention avertie et aimante du juge pour chaque cas.
© Les fiches du cinéma 2001