Synopsis
La jeune Soeur Angèle, de l'Ordre de Sainte-Rita, avait fini sa médecine avant d'entrer en religion, aussi lui confiait-on volontiers dans la maison de Paris l'apostolat auprès des enfants et des malades. Tout naturellement, lorsqu'il fut question d'aller à Marseille y accueillir les religieuses expulsées d'Indochine avec les petits eurasiens dont elles avaient la charge, on désigna Soeur Angèle. Entre temps, lors d'une quête à domicile, elle découvrit un meurtre qui venait d'être accompli et aperçut le criminel qui s'enfuyait. A Marseille, en habits civils pour accomplir sa mission, elle rencontra Marcel, le meurtrier, qui ne la reconnut pas. Celui-ci était révolté contre l'injustice du sort qui l'avait réduit à cet état de fugitif parce que sa victime avait été odieusement malhonnête, et que lui-même avait eu un geste incontrôlé et catastrophique. Alors Soeur Angèle décida de l'amener patiemment à la résignation et à l'acceptation de la peine que la justice des hommes lui réserverait, mais pour ce faire il fallait gagner du temps et même aider Marcel à fuir. Ce que n'avait pas prévu Soeur Angèle, c'est l'amour profond que Marcel ressentit pour elle ; et pour elle qui n'avait pas encore prononcé ses voeux définitifs, ce fut une occasion d'éprouver la solidité de sa vocation. Elle comprit et elle dit à Marcel qu'elle était faite pour l'amour divin et qu'elle renonçait à l'amour légitime qu'elle aurait pu partager avec lui. Marcel, dépassé par la grandeur de cette vocation, terrassé par la douceur de cette âme d'élite, résigné mais consolé, acceptera alors de se livrer aux policiers.
© Les fiches du cinéma 2001