Synopsis
La Télévision exerçant ses ravages dans toutes les familles proches du lycée où Armand Saint Just enseigne le français, c'est devant des classes régulièrement assoupies le matin que les professeurs tentent, non sans découragement, de faire leurs cours. Toutes les pétitions de ceux-ci, suppliant les parents d'éloigner les écoliers des « étranges lucarnes » pour qu'ils puissent apprendre leurs leçons, étant restées lettre morte, Saint Just décide de passer à l'action. Avec son collègue Misserand, professeur de gymnastique et son ami Benjamin, chimiste au passé agité, il met au point un plan. L'ancien dynamitero a inventé un produit qui, pulvérisé sur les antennes de TV, perturbe les ondes hertziennes et brouille irrémédiablement le petit écran en créant un petit orage magnétique. Grâce à l'agilité de Misserand, qui a tout spécialement entraîné son ami, les deux compères se hissent nuitamment sur les toits et sulfatent copieusement les antennes du quartier. Si les enfants peuvent enfin dîner sans regarder les actualités et potasser leur programme scolaire, les parents sont privés de leur ration quotidienne d'images ; les plaintes affluent à l'O.T.V.F. et la brigade radiophonique est sur les dents, perplexe et impuissante. Saint Just et Misserand, ravis de l'efficacité de leurs acrobaties nocturnes, poursuivent leurs activités, accompagnés d'un dentiste de leur immeuble qui a surpris leur manège et que la police soupçonne bientôt. Submergé de réclamations, le directeur de l'O.T.VF, fait appel aux usagers pour aider la police, promettant un téléviseur couleur à quiconque fournira des indications. Et chacun de s'embusquer dans les gouttières !. Saint Just requiert le concours de ses collègues pour étendre son champ d'action, mais, satisfaits certes des résultats, ils se dérobent tous, craignant pour leur avancement. Seule, une jeune femme, professeur d'anglais, s'offre à l'aider, et repart courageusement à l'assaut. Mais les mailles du filet de la police se resserrent et bientôt Misserand et le dentiste risquent d'être capturés. Saint Just, payant d'audace, entreprend l'escalade de la tour Eiffel : la presse est là et le directeur de l'O.T.V.F., débordé et fulminant devant ce chantage, ne peut l'empêcher d'exposer les raisons de son combat aux téléspectateurs. Le plus haut placé de ceux-ci l'entend et une voiture à cocarde, escortée de motards, vient le chercher avant que les policiers ne l'arrêtent. Saint Just a-t-il enfin fait triompher sa cause ?
© Les fiches du cinéma 2001