Synopsis
Pierre-Marie a douze ans et un gros nez. Il accompagne le cortège familial des obsèques de son grand-père dans un petit village de Bretagne, en mai 1944. Coincé entre son père Jean-Charles, chanteur lyrique au chômage, et Madeleine, sa mère, enceinte, il n'a d'yeux que pour la petite Jocelyne, la plus jolie fille du village. Elle, n'en a que pour le beau Paulo. Guidé par son appendice nasal proéminent et flanqué de son complice Frédo (qui, lui, est gros de partout), il n'aura de cesse d'obtenir les bonnes grâces de sa belle. L'enjeu: trouver du chocolat, friandise aussi difficile à trouver en ces temps troublés qu'appréciée par la jeune fille. La méthode pour l'obtenir: le troc. Des bas de soie chipés dans la mercerie familiale et proposés à Dora, tenancière de "l'Auberge du bonheur" (maison très accueillante, surtout pour les Allemands...), feront l'affaire. Hélas, Pierre-Marie n'en est qu'au début de ses déboires, car toutes les tentatives de charme qu'il entreprend tombent à l'eau les unes après les autres (comme le pont enjambant le fleuve traversant le village, qu'il rêve de faire sauter et qui sera finalement détruit par les Anglais). Jusqu'au jour où les Américains débarquent en Normandie. Ce jour-là, il devient enfin un héros, poussant, au bout du fusil qu'il lui a pris, l'Allemand qu'il avait caché dans sa cave. Même Jocelyne n'en revient pas. Elle délaisse le beau Paulo pour prendre la main du gagnant de son coeur. Mais lui ne voit plus que la cousine de cette dernière, la belle Laurence. Il lui promet une caisse d'oranges et prend conscience de la véritable force de son charme: l'humour.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma