Synopsis
Tout le monde l'avait dit à Jules: il ne faut s'écarter du chemin sous aucun prétexte. Mais voilà. Pour satisfaire la nature... Et il a suffi d'une mine - Dieu sait qu'en ce mois de novembre 1944, la Lorraine en est truffée - pour qu'il disparaisse. Alors Aldo, Alphonse et Jean-Paul, ses copains de régiment, se retrouvent tout bêtes. Avec le cadavre de Jules qu'ils sont allés rechercher de nuit, sur l'ordre du sergent. Ca ne les empêche pas de profiter des situations, de leur position étrange entre les Allemands qui s'en vont et les Américains qui s'en viennent. C'est alors qu'apparaît Gaston Ribourdoir, boucher à Alençon, père de Jules, qui vient rechercher le corps de son garçon. Un homme modeste, certes, mais un bon Français. Comme ce fils qu'il pleure aujourd'hui et dont il est sûr que la mort a été héroïque. D'ailleurs, étant donné qu'il a prévu une cérémonie pour l'enterrement de Jules, il demande que des militaires l'accompagnent afin de rendre les honneurs. Ainsi, Aldo, Alphonse et Jean-Paul se retrouvent, avec le cercueil de leur copain, dans le camion à gazogène de la boucherie Ribourdoir, qui cahote sur les routes de France entre Montmédy et Alençon. Un voyage lent, long, joyeuse rigolade, qui leur donne le temps de voir, de parler. Et ils en apprennent des choses! Leurs conquêtes respectives, le vrai visage du boucher Ribourdoir qui a fait fortune grâce au marché noir, les hypocrisies d'un bon nombre de personnes, civils, militaires ou religieux... Ils arrivent finalement à Alençon. Et l'enterrement a lieu, en présence de Jacques Duclos, que Gaston a réussi à faire venir, et qui prononce un discours émouvant. Avant que, dans un geste symbolique, Aldo ne jette dans la tombe le portefeuille qu'il a pris à Gaston.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma