Mexico, Mexico (1968) François Reichenbach

Pays de productionFrance ; Mexique
Sortie en France13 septembre 1968
Procédé image35 mm - Couleur
Durée80 mn
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Générique technique

RéalisateurFrançois Reichenbach
ScénaristeCarlos Fuentes
ScénaristeJacqueline Lefèvre
Auteur du commentaireCarlos Fuentes
Directeur de la photographieFrançois Reichenbach
Coopérateur techniqueJean-Claude Lubtchansky

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

L'acteur de ce film est le Mexique tout entier, affirme Jacqueline Lefèvre, co-signataire, avec Carlos Fuentes, du commentaire. Tout dépend de ce qu'on entend par le Mexique. Reichenbach nous prévient d'emblée, par un carton précédant le générique, que son film concerne uniquement « le Mexique qui se souvient», et principalement les Indiens. Les autres populations, si on les voit, c'est avec les regards que les Indiens peuvent poser sur eux. Le Mexique compte 42 millions d'habitants dont 11 millions de race Indienne. Ces 11 millions constituent donc « le Mexique qui se souvient» et qui se souvient pour survivre. Vaincus par Cortès, non intégrés par la civilisation moderne, les Indiens n'ont d'autre recours, contre leur extinction, que le flirt avec la mort. S'il faut crever, crevons au moins en rigolant, dirait G. Bernanos. Le flirt avec la mort est toujours émouvant, surtout s'il sourit. Le souvenir de Maximilien, mis en place par Napoléon III, sert de prétexte a la mise en boîte des Français. On tourne en dérision l'échec des coqs gaulois, le jour anniversaire de leur départ, en fumant dans un fume-cigarette en patte de poule. Un missionnaire catholique, après leur avoir fait bâtir une église, dit à ses ouailles que c'est la demeure du Dieu d'amour. Le soir même, ces ouailles couchent dans l'église et s'y accouplent. Voués à l'enfer le lendemain, ils abattent l'église et chassent le prêtre. De son enseignement, lis ont retenu le récit de la Passion si proche de la leur et, bourrés dé stupéfiants, ils la miment encore aujourd'hui.
© Les fiches du cinéma 2001
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