Synopsis
Harcelé, talonné par son impitoyable épouse qui le poursuit dans ses activités. et ses velléités de flâneries de l'aube au crépuscule, Alexandre ne peut, comme il rêve de le faire, « prendre le temps de prendre son temps ». Et pourtant, comme elle est belle cette nature qu'il contemple autour de lui. Hélas ! elle n'est pas poète l'épouse d'Alexandre, surnommée « la Grande », elle ne connaît que les emplois du temps minutés et le rendement de sa ferme de cent vingt hectares. Et Alexandre, téléguidé par « la Grande » qui a découvert le talkie-walkie, rentre le maïs, bine les haricots, trait la vache, pince les potirons, coltine des sacs, etc., chapardant par ci par là quelques minutes pour aller faire quelques carambolages au billard, jouer avec les enfants de son voisin et caresser le chîot qu'on lui a donné et qu'il n'ose pas introduire chez lui. Un jour pourtant, il fait acte d'autorité et ramène le chien au domicile conjugal. Moment difficile, fureur de « la Grande » : « ce sera moi ou le chien » dit-elle. Alexandre choisit le chien et s'en va coucher avec lui au grenier. Car il a sommeil Alexandre, toujours sommeil et ne peut s'offrir la moindre|#petite sieste sans se faire rappeler à l'ordre. Mais, ô hasard providentiel, un accident d'auto le rend veuf. Et que fait cet homme, libre enfin : il dort, il dort avec délices, il dort avec acharnement, pendant trois jours. Le village s'inquiète mais Alexandre refuse de sortir de chez lui : il se REPOSE, toute la journée au lit, ravitaillé par « le chien » qui va « aux commissions » chez l'épicière. Et ces vacances durent deux mois ! Scandale pour la population laborieuse qui craint le mauvais exemple de la paresse. Des cas de contagion se déclarent en effet. Il faut que cela cesse. On kidnappe le chien et, pour le retrouver, Alexandre sort enfin. Mais alors il musarde, pêche la truite, . cueille des champignons et tombe amoureux de la nonchalante mais astucieuse Agathe, la petite bonne de l'épicerie. Empesé comme sa chemise, il se retrouve en moins de deux au pied de l'autel. « Le chien », de la porte de l'église, l'appelle désespérément. Agathe se révèle alors dans une phrase qui évoque pour Alexandre de très fâcheux souvenirs : « c'est lui ou moi ». Et il dit « non » à Monsieur le Maire avant de s'enfuir, devant la noce éberluée qui le poursuit en farandole à travers blés et tournesols. Mais Alexandre est maintenant bienheureux, hilare et introuvable, sous la défroque d'un épouvantail, tandis que tourbillonne dans le lointain le voile d'Agathe.
© Les fiches du cinéma 2001