Synopsis
Suzanne Simonin ne se sent aucune vocation et, au cours d'une profession de foi solennelle, elle répond non à la question rituelle de l'évêque. Scandale. Un prêtre lui apprend, de la part de sa mère, qui n'ose le lui dire elle-même, qu'elle n'est pas la fille de M. Simonin. En conséquence, elle ne peut prétendre à une part du patrimoine familial et doit se contenter de la dot qui accompagnera son entrée dans la vie religieuse. Finalement, la jeune fille accepte et entre comme novice à l'abbaye de Longchamp. Elle y trouve une Mère supérieure qui la capte par son affection. Si bien que Suzanne prononce ses voeux dans une semi-inconscience. La Mère supérieure meurt peu après. Celle qui lui succède est une Janséniste aux tendances sadiques. Elle a été très jalouse des prévenances de l'ancienne Supérieure pour Suzanne et décide de prendre sa revanche en lui faisant subir des brimades continuelles. Suzanne se révolte contre un mode de vie qu'elle n'a pas désiré et ses compagnes l'enferment dans un cachot sans nourriture en la faisant passer pour possédée du démon. Suzanne en appelle de ses voeux à la juridiction ecclésiastique. Elle perd son procès mais on lui accorde de changer de couvent. Elle se retrouve à l'Abbaye de Saint-Eutrope, près d'Arpajon. C'est une abbaye mondaine dirigée par une Supérieure faite pour une toute autre vie que celle des couvents et qui recherche auprès de certaines soeurs des satisfactions que les femmes attendent normalement des hommes. Elle s'intéresse à Suzanne, la nouvelle venue, qui repousse ses avances. Finalement, révoltée, la jeune fille s'enfuiera, grâce à la complicité de l'aumônier du couvent qui lui avoue n'avoir pas, lui non plus, la vocation. Mais, dès le mur du monastère franchi, il tente d'abuser d'elle. Suzanne s'échappe. Elle fera plusieurs métiers pour aboutir dans une maison de rendez-vous. Quand elle comprendra ce qu'on attend d'elle, elle se suicidera.
© Les fiches du cinéma 2003