Synopsis
21 Juin 1961. Il est cinq heures. Cléo, jeune chanteuse déjà connue, est anxieuse. Elle doit recevoir à 7 heures, des laboratoires de la « Salpétrière » : les résultats d'une analyse qui lui révélera si elle est atteinte ou non d'un cancer. Jusqu'alors, Cléo n'a été qu'un bel animal précieux, capricieux, gâtée par tous ceux qui l'entourent : Angèle, sa femme de chambre, les jeunes joueurs de jazz, ses compagnons de travail. Brusquement, Cléo prend conscience de sa solitude, de son désespoir. Plus rien ne l'intéresse. La visite « en coup de vent » de son amant distraitement tendre, la venue de ses camarades : tout l'ennuie. Ce chapeau qu'elle vient d'acheter - un chapeau apporte toujours une diversion d'un instant - elle va le donner à son amie Dorothée qu'elle va chercher à son atelier de sculpture où, modèle, elle pose nue. Cléo essaye de s'intéresser à Dorothée. Puis elle gagne le parc Montsouris pour tuer ces minutes si lentes, si longues qui la séparent de la septième heure. En chemin, Cléo rencontre sur le pont romantique du parc un jeune militaire, seul lui aussi. Ils échangent quelques mots. Ce jeune garçon repart ce soir pour l'Algérie. Et c'est à cet inconnu qu'elle confie, en premier, l'angoisse de son attente ; et parce que son sort, à lui aussi, est incertain, menacé, il dit les paroles qui réconfortent Cléo. Tous les deux se dirigent vers la Salpétrière. Le laboratoire est fermé, mais brusquement, dans une allée, un jeune médecin au volant de sa voiture s'arrête. « II fallait venir me voir ; on va vous soigner », dit-il ; et Cléo repart, en quelque sorte apaisée par la présence de ce jeune garçon qui va dîner avec elle, avant de prendre le train, gare de Lyon. Cléo n'est plus seule.
© Les fiches du cinéma 2001