Synopsis
Par un matin glacé, dans un fossé, on l'a trouvée, morte. Mort naturelle, disent les gendarmes. Mona faisait la route, seule, sale. Elle croisait des chemins, des vies vagues. On l'a vue se baigner. Nue, dans le froid. Mona a faim. Elle traîne. Installe sa tente près d'un garage. Elle couche avec l'un, avec l'autre pas. Avec David, quelque temps, elle squatte un château inoccupé. Puis reprend la route. Se pose chez un diplômé de philo converti aux fromages de chèvres. Elle ne veut pas travailler. Et sa caravane l'emprisonne. Alors elle stoppe encore. Une universitaire, spécialiste de la maladie des platanes, la fait monter. Mona est de plus en plus sale. Pourtant, à l'impeccable Madame Landier, elle parle, un peu. Avec Jean-Pierre, son assistant, c'est le mur. Après un peu de chaleur dans la voiture de l'agronome, gratifiée par elle d'un fugitif baiser, c'est à nouveau la route. Et Yolande, qui l'a déjà aperçue au château et la recueille chez sa patronne, la vieille Lydie. Lydie, la grand-tante de Jean-Pierre, bientôt remisée avec ceux de son âge. Mona est dans les vignes avec Assoun. D'ici aussi elle doit partir, poussée par les autres. La voilà en ville. Avec des zonards. Près du trottoir. Déjà dans le pinard. Un incendie: plus de duvet. Même une serre, c'est froid. Dans un village claquemuré, elle reçoit les stigmates d'un violent jeu viticole. Mona est seule, sale. Elle grelotte. Trébuche dans un fossé. Sanglotte. Vient la nuit. Et un matin glacé.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma