Synopsis
Dans les camps de prisonniers français en Allemagne lors de la dernière guerre, les récidivistes de l'évasion se voyaient contraints à porter des culottes rouges. Antoine Rossi en est à sa sixième tentative d'évasion. Difficile à vivre, mauvais camarade, il exaspère ses compagnons de captivité. Mais cette fois-ci, grâce à la complicité de Schmidt, « un spécialiste », son évasion devrait réussir. Au cours de la messe, il troque ses culottes rouges contre un pantalon gris et se faufile derrière les baraquements, au lieu de revenir avec ses camarades. Craignant d'être découvert, il pénètre sous la scène du théâtre du camp et découvre là un prisonnier « planqué », Fendard, sacristain et enfant de choeur le dimanche, souffleur sur la scène les autres jours, lors des répétitions. Affamé, Antoine se précipite sur les provisions que cache jalousement Fendard. Bientôt, le cynique Antoine a réduit Fendard, veule et craintif, à sa merci. Profitant d'un déplacement des « artistes » du camp, donnant des représentations de <« Phi-Phi » dans d'autres stalags, Antoine, caché dans une malle de costumes, se sauve avec Fendard. Mais ils ratent le train sanitaire qui devait les emmener vers la liberté. Antoine se dissimule dans une meule de foin et Fendard l'y rejoint, après avoir tenté vainement de réintégrer le camp. Fendard devient alors un autre homme, généreux et débrouillard ; il trouve de la nourriture et soigne Antoine qui s'est fait une entorse. Une occasion se présente, qui pourrait lui permettre de partir, mais il refuse d'abandonner son compagnon immobilisé. Ils parviennent enfin à la voie ferrée où passe un train roulant vers la France. Mais Antoine, dans un geste atroce, repousse Fendard du wagon où ils se sont hissés. Se cachant sous les essieux du wagon, Fendard assiste à la nouvelle arrestation d'Antoine qu'un chien policier allemand a découvert et signalé. Seul, il recouvrera îa liberté.
© Les fiches du cinéma 2001