Synopsis
Claude Otzenberger, 31 ans, ancien reporter de Paris-Match et de l'Agence France-Presse est connu à la T.V. par les courts-métrages qu'il y a présentés : Cuba 63, Dossier sur l'Angola. Après avoir attendu ses visas pendant un un et demi, il a passé quatre mois en Chine, en 1964-1965 et y a parcouru 50 000 km avec une caméra 16 m/m et un ingénieur du son équipé d'un magnétophone. Le reportage n'est pas exhaustif : comment le serait-il ? Otzenberger déclare qu'il a filmé à peu prés la moitié de ce qu'il aurait voulu voir. « Demain, la Chine » est une suite de séquences dont certaines ont été proposées aux téléspectateurs français. On a l'impression de feuilleter un album divisé en chapitres : un immense visage, le mystère Mao, etc. Les images sont plus soignées qu'incisives et l'argumentation révèle surtout la violence du poids et du nombre. Les meilleurs passages sont la présentation de l'idole Mao, messie et pape d'une nouvelle « cléricature civile » ; l'interview de Han Suyin, femme de lettres anglaise qui partage son existence entre la Chine et l'Angleterre ; les déclarations d'un industriel chinois ex-tigre en papier capitaliste devenu agneau sur l'épaule du berger ; l'hymne au coolie souligné par le « Concerto de l'empereur » de Beethoven ; le million d'hommes entretenus sur le pied de guerre à Formose par les Américains.
© Les fiches du cinéma 2003