Synopsis
Au début du siècle, Jean-Paul Belmondo, artiste photographe, fixe sur la plaque sensible le visage d'enfants inconnus. Ils se nomment Malraux, Mermoz. Il sera à la « première » de Pelleas comme au vernissage du « Salon des Fauves », au procès Dreyfus comme au scandale du Sacre du Printemps. Au début du film, des émigrants inconnus arrivent à Montmartre. Ils s'appellent Braque, Matisse, Rouault, Villon, Max Jacob, Mac Orlan, Dufy, Léger. Un petit retraité meurt en 1902 : Stéphane Mallarmé. Il a donné à la poésie des dimensions inconnues, comme Zola et Proust donnent de nouvelles dimensions au roman. Des passants considérables : Freud, Einstein, Kandinsky. Et, dans Montparnasse qui s'éveille à la gloire, deux modèles de peintres qui feront carrière en dehors des ateliers : Wladimir Oulianov qui ne s'appelle pas encore Lénine, Léon Bronstein qui ne s'appelle pas encore Trotsky. Cette cohorte d'adolescents révolutionnaires va donner aux hommes, en moins d'un demi-siècle, de nouvelles manières de voir et d'entendre, de peindre et de bâtir, de vivre et de rêver. Cette prodigieuse aventure, elle a eu Paris pour théâtre et pour foyer, pour décor et pour creuset.
© Les fiches du cinéma 2003