Synopsis
Par la fenêtre de la chambre, Gérard voit l'extérieur. Un extérieur qui lui est quelque peu étranger, dans lequel il ne sait pas se mouvoir seul. Gérard, en effet, est atteint de myopathie. Ses muscles, depuis des années, vont en s'affaiblissant. Déjà, ils ne le portent plus, alors qu'il a dix-huit ans. Il sait que la maladie inexorablement va gagner sur lui. Et entraîner sa mort. Son trajet aura été à peu près le même que celui de Didier. Un myopathe comme lui, dont la vie s'en est allée, il y a quelques temps. Et dont, aujourd'hui, il a pris la place. Pourquoi? Parce que grâce à lui et aux parents de Didier, l'oeil de la caméra va tenter de faire revivre l'univers de celui qui a disparu. Et seul un myopathe comme Gérard peut permettre une telle approche de ce qu'a été la vie de Didier et de sa famille, de ce qu'a été le fonctionnement de son imagination alors qu'il se savait condamné et qu'il a été constamment à la recherche du mouvement des autres, lui qui ne pouvait plus en avoir. Toute la vie de Didier défile alors. La révélation de sa maladie, à 5 ans, son installation dans un fauteuil, à 12 ans, puis sur un lit, à 17 ans. Ses joies dans le dessin - des oiseaux -, dans la rencontre des amis - Sophie entre autres, son amie -, sa passion pour la télévision, reflet des autres, son goût pour la musique et les poèmes qu'il écrivait de temps à autre. Un jour, c'est un poisson qu'il a dessiné. C'était la veille de la communion de sa soeur, Corinne. C'était la veille de sa mort.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma
