Synopsis
Est-il une aventure, un drame, un suspense plus passionnant, que celui qui nous est proposé par la recherche laborieuse de l'homme de science à l'affût du grand secret de ses origines ? Le film commence à la limite extrême de cette noble incertitude. Il y a trente millions de siècles. trois milliards d'années. Déjà deux propositions sont offertes à cette incontrôlable recherche : la terre va s'échauffant ou se refroidissant. Ces premières images, qui représentent l'assentiment de la majorité dès savants, tentent de nous montrer les fluctuations thermiques qui présidèrent à la formation de cette meringue boursoufflée qui va se solidifier : la terre des hommes. Terre nue et aride jusqu'à l'apparition des eaux, au sein desquelles pendant des millénaires s'élaboreront toutes les formes primitives de la vie végétale, et les plus modestes dimensions de la vie organisée, de l'animal-plante au requin vertébré, de l'unicellulaîre à la complexité organique la plus parfaite. Dans ce monde sous-marin où la lutte pour la vie a commencé, les armatures de l'adaptation feront sortir de cet élément liquide surpeuplé ceux qui pourront prétendre à ces nouveaux espaces : du diplodocus de nos musées au cafard encore survivant, toute l'avant garde des vertébrés rampe vers l'oxygène. Après le triomphe et la disparition des Sauriens par ébauches successives, mutation, sélection, ou adaptation, le perfectionnement du mammifère semble couronné par le gibon. Bouleversant anthropoïde que la science récuse comme ancêtre de l'homme. Est-il précurseur ou cousin de ce nouveau venu qui invente le feu, l'écriture, la parole, et domestique l'animal ?
© Les fiches du cinéma 2003